Six mois après le terrible drame qui a fait trois victimes à Brossard, on a appris mardi que l’accusé dans ce dossier, Mohamad Al Ballouz, subira prochainement une enquête préliminaire de deux semaines au cours de laquelle les premiers répondants qui ont constaté l’horreur viendront témoigner.
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D’ailleurs, les parents et membres de la famille de Synthia Bussières ont l’intention d’être présents pour toutes les étapes judiciaires, car ils veulent comprendre pourquoi quelqu’un a voulu ainsi s’en prendre à leur fille qui était d’une grande bonté ainsi qu’aux deux jeunes innocentes victimes de 5 et 2 ans.
Al Ballouz est détenu depuis septembre 2022 et il est accusé des meurtres prémédités de ses deux enfants et du meurtre au deuxième degré de sa conjointe.
Synthia Bussières, 38 ans, aurait été poignardée à plusieurs reprises alors que les enfants auraient été noyés, dans le condominium près du pont Samuel-de-Champlain, à Brossard.

La victime vivait dans la peur, selon sa mère
Dans le cadre de l’enquête préliminaire, plusieurs témoins des services d’urgence seront entendus dont des pompiers et policiers ainsi qu’un témoin civil.
«Pour ma fille, je veux absolument être là parce que c’est très intéressant pour avoir perdu ma fille et mes deux petits-enfants, a déclaré Sylvie Guertin à TVA Nouvelles.
«Il n’y a pas de mots pour vous dire toute la peine que la famille éprouve. Je veux savoir ce qui s’est passé. Surtout la façon dont ils ont trouvé ma fille.»

Mme Guertin demande par ailleurs au gouvernement du Québec d’en faire davantage en matière de prévention contre la violence conjugale.
«Elle était venue chez moi, amaigrie et, vraiment, tu voyais qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, mais elle n’a rien dit, probablement à cause de la peur», a raconté la mère de la défunte.

Mme Guertin incite les femmes victimes de violence conjugale à demander de l’aide.
«Il faudrait vraiment que les gens appellent et qu’il y ait plus de publicité. Je m’adresse au gouvernement. Il faut le montrer, même si c’est de la violence psychologique. Vous avez vu comment ma fille était amaigrie.»
Si vous êtes victimes de violence conjugale, téléphonez à SOS Violence conjugale : 1-800-363-9010.