Montréal est titulaire du titre de championne toute catégorie de la location illégale de courte durée au Canada, selon Inside Airbnb.
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De fait, pas moins de 92,5 % des quelque 13 900 appartements montréalais offerts sur Airbnb ne détiendraient aucun permis ou licence d’exploitation de la Ville ou du gouvernement du Québec.
Inside Airbnb compile les activités de la plateforme de location partout sur la planète.
Les données sur Montréal surpassent de beaucoup celles de la ville de Québec, qui affiche un taux d’illégalité de 76,6 %, de Toronto avec un taux de 55,8 %, et de Vancouver, avec seulement 28,5 % d’illégalité.
« Depuis les tout premiers débuts, le gouvernement du Québec et l’hôtel de ville de Montréal font preuve d’un laxisme incroyable dans ce dossier. La situation devant laquelle nous nous retrouvons ne me surprend guère », affirme Éric Michaud, du Comité logement Ville-Marie à Montréal.
À Montréal, plus de 50 % des appartements et chambres en location sur Airbnb se situent dans les arrondissements de Ville-Marie (4155 unités) et du Plateau-Mont-Royal (3212).
Les plus touchés
Hasard ou non, ces deux arrondissements sont également parmi les plus durement frappés par les problèmes récurrents de disponibilité et d’abordabilité du logement dans la métropole.
Comment Montréal a-t-elle pu ainsi devenir la championne de l’Airbnb illégal au Canada ? Titulaire de la Chaire de tourisme de l’UQAM, le professeur Marc-Antoine Vachon ne saurait dire exactement. Il refuse de taxer les gouvernements de négligence.
« Mais, en voulant se montrer bon joueur, face à l’émergence d’un nouveau modèle d’hébergement sur son territoire, le Québec a pu donner l’impression qu’il serait tolérant à son endroit », croit-il.