La victime d’Harold LeBel devrait être connue sous peu. La jeune femme qui a été agressée sexuellement par l’ex-député de Rimouski a déposé une requête pour faire lever l’ordonnance de non-publication qui empêchait de l’identifier.
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Selon des documents consultés par Le Journal de Québec, la requête sera entendue jeudi au palais de justice de Rimouski.
Une demande de mise au rôle a été faite récemment par la victime pour pouvoir présenter sa requête devant un juge de la Cour du Québec, qui doit entériner la demande.
L’identité de la jeune femme était protégée depuis novembre 2020, soit depuis le moment où un mandat d’arrestation a été lancé contre LeBel.
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Documentaire
Rappelons que la victime était de passage à Rimouski pour un voyage professionnel et qu’Harold LeBel, qu’elle considérait comme un ami, l’a invité à dormir chez lui. Elle était accompagnée d’une amie, mais les gestes se sont produits après que cette dernière soit allée dormir.
Cette demande de levée de l’ordonnance de non-publication était à prévoir puisqu’il avait été mentionné lors du procès de l’ex-politicien que la jeune femme avait convenu de participer à un documentaire sur le sujet. Elle avait d’ailleurs été ramenée à la barre pour témoigner sur la question.
«Je n’étais pas accompagnée d’une équipe de tournage durant mon témoignage. J’ai fait des entrevues avant mon témoignage et après», avait-elle expliqué, qualifiant le projet «d’exercice rigoureux qui décrit les étapes du processus judiciaire».
Libération conditionnelle
De son côté, Harold LeBel s’est vu octroyer mardi une permission de sortie en préparation de sa libération conditionnelle qui a été fixée au 16 avril prochain. Il séjournera d’ici cette date dans une maison de transition où il s’est engagé à suivre des thérapies sur les problématiques sexuelles et les troubles de dépendance affective.
Il a admis devant les commissaires aux libérations conditionnelles l’agression qu’il a commise, se disant «bouleversé» par le témoignage qu’elle a livré au procès.
«Vous admettez avoir été trop insistant avec la victime. [...] Vous admettez tous les gestes qui vous sont reprochés. Vous êtes bien conscient des impacts de vos gestes pour la victime et sur vos proches», ont écrit les commissaires dans leur décision.