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Aide financière pour le sport-études: les parents des écoles privées y ont aussi accès

Hockey

Photo d'archives

Les parents des écoles privées ont aussi accès, du moins en partie, à l’aide financière que le gouvernement accorde pour réduire la facture des programmes particuliers dans le réseau scolaire, ce qui représentera une économie de 300$ pour les parents l’an prochain.

C’est ce qu’a indiqué hier le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, lorsqu’il a été questionné par la députée solidaire Ruba Ghazal à ce sujet.

Depuis la rentrée, Québec paie le coût des concentrations en sports, arts ou sciences dans les écoles publiques jusqu’à la hauteur de 200$, un plafond qui sera rehaussé à 300$ à la rentrée. La facture refilée par les écoles aux parents devrait donc diminuer encore une fois l’automne prochain.

Sports-études seulement

Or après avoir d’abord affirmé mercredi à l’Assemblée nationale que cette mesure ne s’appliquait pas aux élèves du privé, le ministre Drainville a dû rectifier le tir.

La contribution financière de Québec permet aussi de réduire la facture des parents d’élèves qui fréquentent les écoles privées, mais uniquement pour ceux inscrits dans des programmes de sports-études accrédités par le ministère de l’Éducation (et non pour l’ensemble des concentrations comme dans le réseau public), a précisé le ministre.

Ces programmes de sport d’élite diffèrent des concentrations sportives puisqu’ils prévoient un rythme d’entraînement plus soutenu, souvent à raison de trois heures par jour. On en retrouve 700 dans le réseau scolaire, réparties dans 50 écoles secondaires à la fois publiques et privées.

La députée libérale Marwah Rizqy remet en question la pertinence d’une telle mesure pour les écoles privées. «Le 300 $, sur une facture de 5000 $, ça ne changera pas grand-chose» pour les parents qui n’ont pas les moyens de payer pour l’école privée, a-t-elle affirmé.

Stéphane Vigneault, coordonnateur du mouvement École ensemble, se demande pourquoi le gouvernement Legault a passé sous silence le fait que les écoles privées ont aussi accès en partie à cette mesure lors de son annonce l’an passé.

«Si l’objectif c’est de rendre l’école québécoise plus juste, c’est raté, ajoute-t-il. Les parents du privé subventionné ont un revenu médian qui est presque le double de celui de la population en général. Donc c’est de l’argent public mal utilisé.»

De son côté, le président de la Fédération des établissements d’enseignement privé, David Bowles, affirme au contraire que la mesure est tout à fait justifiée puisque la facture reliée à la pratique d’un sport d’élite est souvent très élevée, atteignant parfois plusieurs milliers de dollars.

«On veut rendre nos écoles et nos programmes les plus accessibles possible, donc en réduisant les coûts, ça donne accès à un plus grand nombre», dit-il.

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