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Après un boom immobilier au Saguenay-Lac-Saint-Jean pendant la pandémie, le marché ralentit

Le marché immobilier connaît un ralentissement au Saguenay-Lac-Saint-Jean en ce début d'année, si bien qu’on perçoit un rythme similaire à celui d’avant la pandémie.

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Les statistiques démontrent un recul de 35 % des ventes pour les mois de janvier et février. Le prix médian est toutefois à la hausse, à un peu plus de 226 000 $.

«Une telle hausse du prix médian est à la fois surprenante et difficile à expliquer pour le moment», a dit Pierre-Olivier Simard, de l'équipe Guy Simard de La Capitale à Jonquière.

«On a moins de ventes parce qu'on a moins de maisons à vendre», a avancé Louise Boulanger, de Re/Max Énergie à Saint-Félicien.

Cette baisse du volume de ventes ramène le marché à un niveau comparable à celui de 2019. Pendant la pandémie, le marché immobilier du Saguenay–Lac-Saint-Jean avait profité de l'intérêt d'acheteurs provenant d'autres régions du Québec.

«Dès le début de la pandémie, je recevais plein d'appels du 450, 514 et 819. Je n'avais jamais vu ça!», a mentionné Mme Boulanger.

«Durant cette période, on inscrivait nos maisons à bon prix, et il y avait plusieurs acheteurs pour une même propriété, ce qui faisait monter les prix de façon drastique», a souligné M. Simard.

«Trois ans plus tard, on a moins de maisons à vendre, mais l'intérêt des acheteurs est toujours là», a constaté l'agente Re/Max Énergie.

Sur le plan immobilier, la région possède encore un pouvoir d'attraction à l'extérieur, surtout dans les grands centres.

«Le prix des maisons au Saguenay est moins élevé qu'ailleurs au Québec», a observé l'agent de La Capitale.

«Je fais des transactions en anglais, ce que je n'avais jamais fait avant», a dit Louise Boulanger. «J'ai fait affaire avec des Chinois établis au Québec depuis des années.»

Pour une maison unifamiliale, le délai de vente moyen depuis le début de 2023 est de 57 jours. C'est 15 jours plus rapide qu'en 2022.

«Il n'y a personne qui vend à rabais», a précisé Louise Boulanger. «Le marché est favorable aux vendeurs.»

Les hausses progressives des taux d'intérêt influencent aussi le marché. Ces taux, aujourd'hui autour de 6 %, sont semblables aussi à ceux de 2019.

«Les acheteurs sont plus prudents en raison de ces taux, donc ça limite la surenchère», selon Pierre-Olivier Simard.

Après deux années exceptionnelles, le marché retrouvera donc un rythme plus normal, au moins jusqu'à la fin de 2023, selon les prévisions des experts.

«C'est un peu un retour à l'équilibre qui existait au moment de la pandémie», a conclu M. Simard.

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