Plusieurs villes, dont Nicolet et Louiseville, ont déploré l’absence de mesures dans le budget du ministre Eric Girard pour aider les municipalités.
La mairesse de Nicolet, Geneviève Dubois, n’a rien contre la baisse des impôts. «Mais pour les municipalités, la chaleur est mise sur nous. On a de bons défis chez nous. On a des augmentations dans les contrats de construction. Ça peut varier de 11 à 30 %, même du 35 %. Malheureusement, la facture, on la refile aux citoyens.»
Le maire de Louiseville, Yvon Deshaies, a expliqué que faire une rue il y a quelques années coûtait environ 700 000 $. Maintenant, la facture descend rarement en dessous de 1,2 million $. «Comment voulez-vous qu’on y arrive?», s’est-il exclamé en entrevue.
Le manque de fonds place les municipalités en compétition pour avoir accès à certains programmes de subvention. «C'est le premier qui dépose qui a les sous. On est dans un contexte où on a de la misère à trouver des professionnels pour nous accompagner dans les appels d’offres. C'est une roue assez infernale», a expliqué Mme Dubois.
Nicolet réussit quand même à tirer son épingle du jeu alors que l’École nationale de police reçoit de Québec près de 70 millions $. Il y aura aussi de l’argent pour de nouvelles écoles, possiblement une école primaire.
Pour ce qui est de la culture, l'an dernier, le gouvernement octroyait une somme importante pour la relance. Cette année, le milieu perd son élan. Le gouvernement a annoncé investir dans le rayonnement et la jeunesse, mais le milieu aurait voulu des investissements plus importants pour continuer d’appuyer la relance, a partagé le directeur général de Culture Mauricie, Éric Lord.
La déception est la même chez InfoLogis qui ne voit pas la lumière au bout du tunnel. «Ça ne répond pas du tout aux attentes qu'on avait. On avait besoin de logement social, 1500 abordables ou social. On ne sait pas combien de chacun. Pour nous, c'est vraiment dérisoire», a expliqué la coordonnatrice Claude Jalette.
Surtout que ce ne sont plus que les personnes à faible revenu qui peinent à payer leur loyer.