Le reportage de Global News ayant précédé le départ du député Han Dong du caucus libéral s’ajoute à bon nombre d’incidents liés à l’ingérence chinoise au Canada.
Selon l’ancien ambassadeur du Canada en Chine, Guy Saint-Jacques, une enquête indépendante est nécessaire à la suite de cette nouvelle controverse.
«Je pense qu’on est au stade où on a besoin d’une enquête pour savoir si il y a d’autres députés qui sont impliqués, explique-t-il en entrevue à TVA Nouvelles. Il commence à avoir beaucoup de faits inquiétants. J’ose espérer que l’ancien gouverneur général, M. Johnston, arrivera aussi à cette conclusion très rapidement.»
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Selon Global News, M. Dong aurait notamment cherché à faire retarder la libération de Michael Kovrig et Michael Spavor, qui ont passé plus de trois ans détenus en Chine.
Le député a nié ces allégations, indiquant au média anglophone qu’il aurait profité d’une rencontre avec le consul de la Chine à Toronto pour «réclamer la libération immédiate» des deux Michael.
Si les faits reprochés à M. Dong s’avéraient véridiques, s’agirait-il de trahison?
M. Saint-Jacques croit que oui.
«Je pense que oui, et bien sûr, tout ça est sujet à confirmation, dit-il. Mais s’il a vraiment fait ça, c’est incroyable, c’est invraisemblable et ça confirmerait qu’il a des liens très étroits avec le consulat chinois de Toronto.»
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Plus largement, cette situation mettrait le parti libéral dans l’embarras.
«À mon avis, ce serait une confirmation de liens très étroits entre le parti libéral du Canada et certains agents du gouvernement chinois puis probablement une autre démonstration de l’ingérence chinoise au Canada», continue l’ancien ambassadeur.
Ces allégations s’ajoutent à d’autres controverses entourant M. Dong.
«On avait déjà appris que lorsqu’il avait eu son assemblée d’investiture, il avait reçu l’aide du consulat chinois, il y avait eu des étudiants chinois qui avaient été amenés là en autobus, affirme M. Saint-Jacques. On sait aussi que M. Han Dong s’était abstenu de voter lors du vote sur le génocide des Ouïghours.»
Voyez l’entrevue complète de Guy Saint-Jacques dans la vidéo ci-dessus
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