Depuis maintenant une semaine, les professionnels de la santé ne sont plus autorisés à utiliser la plateforme Tiktok, une directive qui aura des effets sur plusieurs aspects, notamment sur l’accès au contenu de qualité.
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C’est ce qu’a dit le médecin intensiviste Joseph Dahine en entrevue avec Philippe-Vincent Foisy.
Ce dernier, qui utilisait le réseau social non seulement pour générer du contenu scientifique, mais aussi pour partager son quotidien aux soins intensifs, a publié son message d’au revoir à ses abonnés après avoir reçu la directive du CISSS de Laval.
«Depuis le 2 mars 2023, une décision ministérielle interdit au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval, de même qu'à ses employés et employées, d'utiliser la plateforme TikTok afin de générer et de partager du contenu, de recruter du personnel ou pour toute autre fin», peut-on lire dans cette communication.
Selon le Dr Dahine, avec cette nouvelle directive, le ministère procède à l’exode des professionnels de la santé sur Tiktok. «Ce qu’on crée dans le fond, c’est l’exode de contenu de qualité, fiable et vérifié pour des enjeux importants comme des sujets de santé. Là [les jeunes] vont être exposés à du contenu moins bon ou plus malveillant et potentiellement avoir plus de conséquences sur la société que l’application comme telle», a-t-il expliqué.
Selon lui, s’il y a un enjeu réel avec l’application, le gouvernement devrait la bannir tout simplement plutôt que d’interdire le contenu. Il note ainsi une incohérence.
«Si c’est un problème de contenant, qu’on défende l’application pour tout le monde. Si c’est un problème de contenu, qu’on défende le contenu des professionnels de la santé sur toutes les plateforme, YouTube, Twitter, Facebook, etc.», a-t-il précisé.