Le troisième lien est un «projet fantôme» qui ne se réalisera probablement jamais, croient les libéraux.
• À lire aussi: Budget Girard: 15 millions $ pour la mobilité active à Québec
• À lire aussi: Nouveau rapport du GIEC: la CAQ doit reculer sur le 3e lien, martèle l’opposition
«Je suis un peu tanné de parler d’un projet fantôme», a lâché M. Tanguay, mercredi, en réaction au fait que le projet de loi n’est pas chiffré dans le budget Girard déposé mardi. Le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, a justifié cette absence par la nécessité de ne pas nuire aux appels d’offres.
«Le troisième lien, c’est du gros n’importe quoi, a commenté Marc Tanguay, visiblement découragé. On dépense tellement d’encre (...) sur un projet fantôme qui n’existe pas dans le budget, qui n’a pas d’étude, et pendant ce temps-là, le gouvernement ne fait rien pour régler le problème de la mobilité à Québec.»
Quand un journaliste lui a demandé s’il pense que le projet de tunnel entre Québec et Lévis va se réaliser, le chef libéral a pouffé de rire. «Je ne pense pas qu’il se fasse, a-t-il pesté. Je pense que même les principaux partisans du troisième lien ont commencé à se dire qu’il ne se fera jamais.»
En fait, l’absence de fonds prévus dans le budget pour le troisième lien est une preuve que le projet est remis aux calendes grecques, selon Marc Tanguay.
«Les études sur le troisième lien, on va les avoir au même moment que le budget de l’an 1 du PQ», a-t-il ironisé, en ajoutant qu’il serait temps que le premier ministre Legault «se mette à parler d’autre chose».
Pas sûr qu’on va voir ça de notre vivant, dit GND
De son côté, le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois a exprimé que son «côté optimiste» lui fait croire que «la réalité va rattraper la CAQ», qui abandonnera son projet «pharaonique» pour des raisons environnementales et techniques.
«Pas sûr qu’on va voir ça de notre vivant, le troisième lien», a-t-il dit.
Mais il a aussitôt souligné que son «côté pessimiste» lui dit que le gouvernement est «tellement entêté, tellement idéologique et tellement déconnecté de la crise climatique» qu’il risque peut-être d’aller de l’avant avec son projet, malgré l’absence de sommes prévues dans le budget.
Quant au chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, il a exprimé que «de toute évidence, il n’y a pas d’intention de procéder» du côté du gouvernement dans ce projet.