L’opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa, en déplacement mercredi à Washington, a exhorté son pays à rompre les relations avec son voisin russe «colonialiste».
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«Il est temps de s’opposer à l’ingérence de la Russie dans les affaires intérieures du Bélarus», a-t-elle plaidé lors d’une conférence de presse au Congrès.
Moscou «appuie le régime illégitime» et «mène des actions colonialistes», a accusé l’opposante de 40 ans, qui s’était présentée à la présidentielle de 2020 contre Alexandre Loukachenko, l’homme fort du pays, au pouvoir depuis trois décennies.
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Contrainte à l’exil, elle est désormais le visage des forces démocratiques au Bélarus et l’ennemie d’un régime dont elle dénonce inlassablement les brutales exactions.
Depuis Washington, Svetlana Tikhanovskaïa a appelé les Bélarusses à rompre leurs «relations étroites avec l’agresseur» russe.
«L’agresseur militaire utilise librement notre territoire, notre espace aérien pour attaquer et menacer l’Ukraine», a-t-elle regretté, appelant l’armée russe à «se retirer totalement du Bélarus».
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Début mars, un tribunal bélarusse avait condamné Svetlana Tikhanovskaïa par contumace à 15 ans de prison, dans un contexte de répression acharnée orchestrée par le régime d’Alexandre Loukachenko.
La conférence de presse à laquelle elle participait au Congrès américain avait été organisée par deux sénateurs à la tête d’un groupe parlementaire de soutien à l’opposition bélarusse.
«M. Loukachenko a laissé le territoire souverain du Bélarus être utilisé pour favoriser le projet expansionniste de M. Poutine et faciliter des attaques injustifiées contre l’Ukraine», a dénoncé Jeanne Shaheen, sénatrice du New Hampshire.
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