La famille de Guy Gélinas, ce Trifluvien coincé au Vietnam après un accident survenu le 3 mars dernier dans lequel il a été blessé, tente sans relâche de parvenir à le faire sortir du pays pour qu’il puisse être soigné au Québec.
Des procédures judiciaires sont en cours et les démarches pour son rapatriement sont interminables. Sa fille, qui est allée le rejoindre pour l'aider avec la paperasse, passe ses journées au téléphone et à envoyer des courriels.
«On est à bout de ressources à travers ce système judiciaire, les lois vietnamiennes, qui sont loin d'être notre réalité, en vietnamien!», a raconté Katy Gélinas.
Plus le rapatriement tarde, plus M. Gélinas craint de perdre son pied à cause de l'infection qui s'est répandue à la suite de l'accident.
«On n'a pas de raison de croire qu'il est mal soigné parce qu'il est dans un hôpital dans une grande ville au Vietnam, c'est des systèmes de santé qui font bien du sens», a tempéré le député bloquiste de Trois-Rivières, René Villemure.
M. Gélinas témoigne pourtant du contraire.
«Je ne souhaite pas ça à personne de se faire soigner dans cet hôpital-là.... Dans la nuit, les souris se promenaient sur les bureaux, c'est dégueulasse!», a-t-il exprimé.
Les autorités l'empêchent de sortir du pays jusqu'au 16 juillet, date ou l'enquête doit être complétée.
Selon un expert, les relations entre le Canada et le Vietnam se sont beaucoup améliorées dans les dernières années, notamment en ce qui a trait à transparence. Toutefois, il est possible que, par endroit, les procédures prennent plus de temps.
«Si M. Gélinas se retrouve dans une zone éloignée des réseaux urbains, donc à l'extérieur des villes de Hanoï ou Hô Chi Minh-Ville, évidemment qu'il y a plus de risques que les autorités soient moins performantes ou tout simplement plus corrompues», a expliqué le bachelier science politique au cheminement Honor, Jean-Xavier Bois.
«On fait le suivi, on est sur le dossier et dès qu'on peut rapatrier monsieur, ça va être fait. Je pense que, jusqu'à maintenant, [les autorités canadiennes] ont fait tout ce qu'elles pouvaient faire. Lorsqu'on rentre avec une enquête policière, c'est quand même un gros frein», a ajouté M. Villemure qui estime que les choses pourraient bouger d'ici une dizaine de jours.