La Dictée P.G.L. de la francophonie, qui organisait mercredi soir une première finale destinée aux entreprises, a pris la forme d’une véritable lettre d’amour au français.
Le président et chef de la direction de Québecor, partenaire majeure de l’événement diffusée par MAtv, a profité de l’occasion pour réitérer son amour de la langue française, «un atout précieux qu’il faut préserver et valoriser comme langue d’usage courant et aussi comme langue d’affaires».
Les entreprises pour sauver le français
Aux yeux de l’homme d’affaires et ancien chef du Parti québécois, les entreprises ont un rôle important à jouer pour protéger et valoriser le français.
«Depuis sa fondation, l’entreprise que j’ai le privilège de diriger s’est toujours fait un devoir de mettre en valeur notre culture et notre langue par le truchement de ses activités philanthropiques et de ses différentes plateformes traditionnelles et numériques», a souligné Pierre Karl Péladeau.
Cette sortie survient d’ailleurs quelques jours à peine après l’annonce, par le Canadien National et Air Canada, que les deux entreprises se conformeront à la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, aussi appelée Loi 96. Cet engagement les obligera notamment à déployer des mesures de francisation.
Présentée à HEC Montréal devant public pour une première fois, la dictée a d’abord été lue par le chef d’antenne de TVA Pierre-Olivier Zappa, puis par l’adjoint parlementaire du ministre de la Langue française et député caquiste Louis Lemieux.
«[Les dictées] favorisent l'écoute, la concentration et la mémoire à long terme. Une dictée a aussi le pouvoir d'améliorer le quotidien de nos jeunes», a souligné M. Zappa en faisant référence aux quelque 29 millions $ amassés depuis la création de La Dictée P.G.L. en 1991 pour financer divers projets scolaires.
Un avertissement
Après une première dictée lue le 15 mars pour permettre aux entreprises participantes de désigner leur champion, la finale de La Dictée P.G.L. présentée mercredi a permis de servir un avertissement sur l’état de la langue.
«À l’oral comme à l’écrit, il faut parfois la désherber, mais avant tout, la protéger des intempéries et des assauts. Les pires maux qui la guettent sont l’apathie et l’infidélité», était-il notamment écrit dans le texte intitulé «Une mosaïque polychrome».
Cet avertissement fait suite à la fameuse publicité du faucon pèlerin «vraiment sick» de la Coalition avenir Québec, qui a suscité moult réactions la semaine dernière en pointant divers tics de langage empruntés à l’anglais.
«On est allé avec une note d’humour, mais en même temps, je pense qu’il y a bien des Québécois qui en entendant cette pub-là un petit peu en franglais vont se dire : "c’est vrai, des fois, on l’échappe"», avait commenté le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge.