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7 morts dans un incendie dans le Vieux-Montréal: Airbnb refuse de répondre aux questions

Les représentants d’Airbnb se sont emmurés dans le silence à la sortie de leur rencontre avec la ministre du Tourisme Caroline Proulx, jeudi.  

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Le directeur régional d’Airbnb, Nathan Rotman, et la conseillère Camille Boulais-Petit avaient été convoqués par la ministre après l’incendie qui a fait sept morts dans un logement affiché illégalement sur Airbnb. 

Les deux représentants de la plateforme de location à court terme ont refusé de répondre aux questions des médias, au terme de la rencontre d’environ trente minutes.  

Questionné à savoir s’ils souhaitaient s’adresser aux familles des victimes, M. Rotman s’est contenté de dire que l’entreprise a publié un communiqué.  

PATRICK BELLEROSE/BUREAU PARLEMENTAIRE

Serrer la vis

Avant la rencontre, la ministre Caroline Proulx avait promis de serrer la vis à la plateforme de location à court terme après le décès tragique de sept personnes dans l’incendie d’un bâtiment du Vieux-Montréal.

Photo d'archives Stevens Leblanc

«Le message va être sans équivoque. [...] Je suis plus que décidée», a lancé la ministre du Tourisme, sans dévoiler le contenu des discussions qu’elle comptait avoir avec les employés de l’entreprise américaine.  

Caroline Proulx fait valoir qu’Airbnb semble déjà avoir agi au cours des derniers jours. «Ce qui est étonnant, je vous dirais, c’est que depuis la tragédie, il y a des centaines et des centaines d’annonces illégales qui ont disparu de Airbnb, particulièrement du côté du Vieux-Montréal», a-t-elle souligné.  

Son cabinet, assure-t-elle, planche sur une révision de la loi depuis le 15 décembre dernier. Mme Proulx a déjà annoncé que les annonceurs devront obligatoirement afficher leur numéro de permis accordé par la Corporation de l’industrie touristique du Québec. 

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Les contrevenants seront mis à l’amende.  

Mais Québec et Montréal se relancent à savoir qui doit intervenir lorsqu’un logement est affiché de façon illégale.  

Présentement, les municipalités en ont la responsabilité, mais le financement n’est pas au rendez-vous.  

La députée libérale Virginie Dufour a fait valoir que les sommes récoltées avec les amendes imposées aux logements illégaux pourraient financer les inspecteurs municipaux. «Ça pourrait être une solution, de transférer ça aux municipalités, effectivement», a-t-elle déclaré.  

Québec solidaire, de son côté, affirme que c’est Airbnb directement qui devrait être mis à l’amende lorsque la plateforme affiche des logements illégaux.  

Pour le Parti Québécois, c’est plutôt le gouvernement québécois, à travers le ministère du Tourisme ou Revenu Québec, qui devrait assumer cette responsabilité.  

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