Le Canada et les États-Unis se sont entendus pour appliquer l’Entente sur les tiers pays sûrs à l’ensemble de la frontière canado-américaine, fermant de facto les passages irréguliers au chemin Roxham et ailleurs au pays.
• À lire aussi: EN DIRECT | Voyez les images de l'arrivée de Joe Biden au Canada
• À lire aussi: Une visite présidentielle sous haute surveillance
• À lire aussi: Les trois priorités de Justin Trudeau durant la visite de Joe Biden
En d’autres termes, les demandeurs d’asile voulant traverser la frontière ailleurs qu’à un poste frontalier officiel seront refoulés s’ils sont interceptés à l’intérieur des 14 jours suivant leur arrivée.
Contrepartie
Selon le «Los Angeles Times», qui cite une source proche du dossier, «le Canada devrait annoncer 15 000 places pour les migrants des Amériques qui souhaitent entrer légalement dans le pays» en échange de l’arrêt des entrées irrégulières.
Cette nouvelle, impensable en début de semaine, est tombée à quelques heures de l’arrivée à Ottawa du président américain Joe Biden jeudi. La fermeture pourrait prendre effet «bientôt», a rapporté le quotidien américain.
L’an dernier, quelque 40 000 migrants ont emprunté le chemin Roxham en direction nord.
- Écoutez l'entrevue avec Alexis Brunelle-Duceppe, député bloquiste de Lac St-Jean et porte-parole en matière d’immigration sur QUB radio :
Depuis quelques mois, ils étaient de plus en plus nombreux à faire le chemin inverse. Les autorités américaines ont intercepté près de 3000 personnes à leur frontière avec le Canada.
Ce nouveau phénomène pourrait expliquer la plus grande ouverture de l’administration Biden à régler le dossier du chemin Roxham.
Le ministre fédéral de la Santé Jean-Yves Duclos s’est réjoui de cette avancée.
«Je pense que c’est une très bonne nouvelle. Ça fait depuis des mois, je dirais même depuis des années que M. Trudeau et d’autres membres de l’équipe ministérielle travaillent fort là-dessus», a fait savoir le député de Québec.
Selon TVA Nouvelles, les discussions entre le gouvernement Trudeau et l’administration Biden demeurent «très délicates» sur le sujet.
Les négociations avec l’administration Biden sont demeurées discrètes afin de ne pas créer un afflux supplémentaire à la frontière, dans la perspective d’une éventuelle fermeture.
Gain pour Legault
Le gouvernement de François Legault a mis de la pression sur le gouvernement Trudeau pour qu’il profite de la visite du président américain afin de faire avancer le dossier.
«On a travaillé très fort dans les dernières semaines pour s’assurer que M. Trudeau mette ça au-dessus de sa pile dans ses priorités avec M. Biden. Je pense que c’est important pour les Québécois que ce sujet-là soit abordé et éventuellement réglé», a commenté le premier ministre caquiste quelques minutes avant d’entrer au Salon bleu, jeudi matin.
Plus récemment, des maires de l’Ontario, dont celui de Niagara Falls, ont élevé leur voix pour faire entendre leur mécontentement face à l’afflux de migrants, un phénomène nouveau pour ces derniers.