Dans l’espoir d’apaiser les tensions à l’hôtel de ville, un groupe d’élus trifluviens fait appel à un bureau d'avocats spécialistes en affaires municipales et une personnalité politique, dont l'identité n'a pas été dévoilée, pour faire un diagnostic et proposer des solutions.
«La première éthique ça devrait être de travailler pour sa ville et non contre, d'arrêter de parler contre les fonctionnaires et contre la direction», a lancé, sans pointer qui que ce soit du doigt, le conseiller Alain Lafontaine, initiateur de la démarche.
Des propositions pour commander une étude sur la gouvernance à l'hôtel de ville ou pour avoir recours à un psychologue organisationnel ont déjà été écartées.
Pour le conseiller Pierre Montreuil, la solution serait de nommer un modérateur indépendant pour diriger les séances du conseil à l'exception des séances publiques qui elles doivent légalement l'être par un élu.
Il a récemment lui-même expérimenté cette formule lors d'une réunion de planification de la ville.
«J'ai personnellement haussé le ton envers une autre personne. À cette occasion-là, la personne-ressource a réussi à s'interposer, poliment, modérément, mais à s'interposer pour calmer les esprits», a-t-il révélé.
Ce qui pourrait aider, aux yeux du conseiller François Bélisle, c'est de réintroduire les assemblées plénières parmi les forums du conseil.
«Le problème, c'est qu'on n'a pas de rencontres pour se parler. On ne se parle pas à mesure et on ne “débriefe” pas. La seule place où on peut se parler, c'est en séance [publique] du conseil. C'est un peu stupide et c'est ça qui amène le cirque qu'on voit depuis à peu près quatre ou cinq séances», a tranché M. Bélisle.