Les constations du Journal dans deux Airbnb jugés «dangereux» et «non-conformes» pourraient faciliter la tâche des inspecteurs de la Ville de Montréal, a laissé entendre la mairesse de Montréal.
• À lire aussi: Airbnb retirera les annonces sans permis de sa plateforme
• À lire aussi: Risque d’incendie: d’autres Airbnb dangereux et non conformes chez le même proprio
• À lire aussi: Une chambre à louer sur Airbnb comme celle de Charlie Lacroix
«Avec ce qui s’est passé dans le Vieux-Montréal, nos inspecteurs sont aux aguets. Le Journal va nous faciliter la tâche, mais c’est sûr qu’on est là-dessus», a affirmé Valérie Plante au micro de Paul Arcand, vendredi matin.
L’élue de Projet Montréal réagissait aux révélations du Journal, qui a visité deux logements problématiques dans des immeubles appartenant à Emile-Haim Benamor, propriétaire du bâtiment patrimonial où un incendie aurait fait sept victimes jeudi dernier.
L’une des chambres, située au 402 Notre-Dame Est, n’avait aucune fenêtre ni aucun gicleur. Dans l’autre, au 423 avenue Viger Est, il était impossible d’utiliser la fenêtre de la chambre comme issue de secours en raison du grillage antivol vissé au mur extérieur.
Dans les deux cas, l’hôte Airbnb n’était pas M. Benamor, mais des personnes s’identifiant comme des locataires.
Pas d’inspection sans plainte
«Ce qu’on est en train de regarder, c’est une fois que l’inspection est faite, est-ce qu’il y a des changements qui sont apportés par le propriétaire ou des gens qui louent qui mettent sur la plateforme et subdivisent, c’est là qu’il y a une certaine difficulté», a expliqué la mairesse Plante en entrevue avec Paul Arcand.
Elle a réitéré que sans permis du CITQ, les inspecteurs de la Ville de Montréal ne pouvaient pas se rendre dans les logements tant qu’il n’y avait pas de plainte formelle.
L’auberge de jeunesse de la rue Notre-Dame affichait pourtant un numéro de permis de la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ).
Mais pas l’autre logement, qui se trouve dans une zone où la location à court terme est interdite.
«La Ville ne va pas inspecter chaque maison chaque immeuble privé sur l’Île de Montréal, ça fonctionne par plainte et on peut à ce moment-là sévir et exiger des corrections. Encore faut-il qu’on puisse pénétrer sur le domaine privé», a-t-elle dit.
Silence radio
Airbnb a annoncé vendredi qu’elle retirera de son site les annonces qui n’affichent pas de numéro d’enregistrement de la CITQ à l’échelle du Québec au cours des prochains jours.
Le cabinet de la mairesse Plante n’a pas souhaité accorder une entrevue au Journal. «On ne peut pas commenter vu l’enquête qui en cours», a indiqué l’attachée de presse Marikym Gaudreault.
Au moment d’écrire ces lignes, ni le ministère du Tourisme ni la Ville de Montréal n’avaient répondu à nos demandes envoyées mercredi sur les inspections réalisées à ces adresses et les permis qui ont été octroyés à l’auberge de jeunesse.