Exclure les coûts liés à l’asphaltage et au câblage informatique permettrait d’avoir un portrait plus précis de la vétusté des écoles, estime le ministre Drainville.
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«Si on retirait du calcul ces deux coûts-là, on aurait 400 bâtiments qui pourraient passer de la catégorie E (très mauvais état) ou D à la catégorie C, ou même, dans certains cas B, ou même dans certains cas A (très bon état)», a-t-il affirmé vendredi matin, lors d’un exercice de reddition de compte au Salon bleu.
Les documents budgétaires présentés mardi indiquent que la proportion des bâtiments en mauvais ou en très mauvais état dans le réseau de l’éducation est passée de 59% à 61% en un an.
Mercredi, François Legault a remis en doute qu’une telle quantité d’écoles soit bel et bien vétustes, et il a annoncé que le ministre des Infrastructures, Jonatan Julien, avait reçu le mandat de revoir la méthode d’évaluation de la vétusté des établissements scolaires.
Au même moment, Bernard Drainville confiait qu’en se promenant dans des écoles officiellement classées en très mauvais état, il lui est arrivé lui aussi de douter de l’évaluation.
Ces déclarations ont plongé la députée libérale Marwah Rizqy dans la perplexité. Elle a donc lancé un appel à tous, et a reçu des photos prises dans les écoles qui démontrent à son sens qu’il n’y a pas de doute quant au déplorable état des écoles au Québec. Vendredi matin, elle a montré des photos d’excréments de rongeurs et de planchers en mauvais état, lors d’un point de presse au parlement.
Confronté à ces images, le ministre Drainville a assuré qu’il ne remet pas en cause que des écoles sont vétustes au Québec, citant en preuve le fait que le gouvernement prévoit 22 milliards $ sur 10 ans pour la réparation des écoles.
Néanmoins, il persiste à croire qu’une réflexion s’impose sur les méthodes d’évaluation de la vétusté des écoles.
«J'aimerais ça qu'on se questionne sur la méthode, sur la méthodologie pour voir si on ne pourrait pas avoir une méthode qui, peut-être, va refléter davantage l'état du bâtiment», a-t-il réitéré.