Denis Lévesque revient au petit écran avec une série qui retrace l’histoire de LCN, chaîne d’information en continu qui célébrera ses 25 ans cette année.
Le 17 octobre 2018, le Canada est devenu le deuxième pays à légaliser le cannabis. Au Québec, la Société québécoise du cannabis a fait un tabac dès l’inauguration de ses succursales. D’abord les imposantes files, ensuite les stocks épuisés. Et ce en peu de temps.
Si l’Ontario voit la vente du pot comme une perspective économique, son voisin à l’est mise sur la... santé.
Plus de quatre ans après le lancement des SQDC, le vice-président des opérations la régie, David Bertrand-Collin, y va d’un discours surprenant à Denis Levesque : «le premier conseil qu’on donne, c’est de ne pas consommer de cannabis», assure-t-il.
«On va féliciter nos équipes et nos employés si un client quitte sans acheter. Tout à fait. On est vraiment dans une perspective de protection de la santé.»
Un modèle pour d'autres pays?
C’est un paradoxe pur. La sensibilisation auprès du client qui souhaite consommer la substance sur les tablettes. Pourtant, ça porte ses fruits et les autres pays en prennent note.
«On a cette volonté au Québec de vendre du cannabis pour protéger la santé. Ce n’est pas banal, se targue le président de la SQDC, Jacques Farcy.
«Beaucoup de pays qui se posent la question de la légalisation viennent nous voir pour comprendre comment on a réussi à faire avec le succès que l’on connait.»
Économiquement, les producteurs canadiens sont la source d’approvisionnement des boutiques. Si les fermiers du Québec étaient peu nombreux depuis le début de cette expérience, ils sont plus actifs qu’antan, à condition que leur financement soit «transparent».
La légalisation, approuvée sous le gouvernement de Justin Trudeau, avait aussi un objectif très clair, soit de lutter contre la criminalité. Peut-on conclure que la stratégie a fonctionné?
Chose certaine, bon nombre de consommateurs préfèrent la consommer en toute légalité. La société d’État a vendu 109 351 kg de cannabis en 2022, ce qui correspond à 58% de la quantité totale du marché.
Les militants interprètent ces statistiques comme étant un faible pourcentage, car l’âge fixé pour la consommation du cannabis, qui est de 21 ans dans la Belle province, nuit tant aux affaires qu’à la santé de ceux qui n’ont pas l’âge légal de s’en procurer.
Quatre ans plus tard, la SQDC et ses produits ne font pas l’unanimité, mais elles suscitent toujours autant de réactions.
Voyez l’émission intégrale de «Denis Levesque» du 24 mars dans la vidéo, en tête d’article.