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Un nouveau symptôme de la COVID longue fait oublier les visages familiers

Plusieurs symptômes de la COVID longue sont connus tels que la fatigue persistante, l’essoufflement, le brouillard mental, mais la difficulté à reconnaitre le visage d’un être cher ou familier semble nouvelle.

Des scientifiques américains ont récemment mis en lumière une autre séquelle provoquée par le coronavirus, un trouble de la perception appelé prosopagnosie ou cécité faciale 

Leur étude, publiée le 9 mars 2023 dans la revue scientifique sur le web Science Direct, s’appuie sur le cas d’Annie, 28 ans. 

L’étude rapporte qu’Annie a contracté la COVID en mars 2020. Sept semaines après le début de son infection, des symptômes du virus sont réapparus.

La jeune patiente était «désorientée» et elle fait savoir que «quelque chose n’allait pas avec les visages», expliquent les chercheurs.

Trois mois après sa COVID, Annie a passé du temps avec sa famille qu’elle n’avait pas revue depuis qu’elle avait été contaminée par le coronavirus.  

«Elle a remarqué qu’elle était incapable de reconnaître son père ou de le distinguer visuellement de son oncle», détaille l’étude rapportée sur Ouest France.

«La voix de mon père est sortie du visage d’un étranger», décrit la jeune femme, qui, pour identifier ses proches, avait besoin d’être près de leur voix.

Ironie du sort, la jeune femme artiste portraitiste professionnelle.

«Les visages sont comme de l’eau dans ma tête», formule-t-elle de manière imagée. 

Il semble qu’avant la COVID, Annie pouvait dessiner un visage de mémoire, en regardant une photo de son modèle aux 15 ou 30 minutes. Ça lui est maintenant impossible. 

«Se souvenir d’un visage, c’est comme voir un caractère chinois sans aucune connaissance de la langue, et devoir le reproduire de mémoire», ajoute Annie toujours selon l’étude. 

La prosopagnosie dont elle souffre provoque chez elle une incapacité à s’orienter même dans des environnements familiers», indiquent les chercheurs. 

Afin de retrouver par exemple l’endroit où elle a garé sa voiture, Annie En raison de ce trouble, elle risque «de conduire dans la direction opposée à sa destination prévue», révèle aussi l’étude.

Après avoir mené plusieurs examens sur la patiente, les scientifiques ont conclu que le coronavirus peut «produire une déficience neuropsychologique sévère et sélective similaire aux déficits observés à la suite d’une lésion cérébrale». 

Désormais, toujours d’après l’étude publiée dans Science Direct, on sait que des «déficiences visuelles de haut niveau» ne sont «pas rares chez les personnes atteintes de la COVID longue». 

Il semble qu’Annie ne serait pas la seule à souffrir de ce type de trouble. D’après les chercheurs, un nombre important de personnes seraient atteintes de prosopagnosie provoquée par une COVID longue.

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