La réputation du Québec en matière de gin et de vin n’est plus à faire; une distillerie s’est quant à elle lancée dans la concoction d’un rhum bien québécois.
La Distillerie de Montréal prépare en effet son rhum Rosemont avec des ingrédients du Québec.
«On a pris le virage il y a une dizaine d'années maintenant, de s'orienter vers les rhums», relate Lilian Wolfelsberger, en entrevue à l’émission «À vos affaires».
«On travaille avec de la mélasse. Le Québec a une large histoire et une longue histoire avec la mélasse. Puis, on a sélectionné trois types de mélasse, qu'on fait fermenter à la distillerie à basse température. C'est un peu ça notre secret, vu le climat, et on distille sur alambic charentais», détaille encore M. Wolfelsberger.
Le rhum est typiquement associé aux pays du sud; le rhum Rosemont propose à cet égard du nouveau.
«Comme on distille des mélasses à basse température, on va chercher des arômes qui sont vraiment typiques et même très proches de l'agricole. Quand on fait goûter aux distillateurs qui font du rhum agricole, on arrive à les piéger parce qu'on va chercher des notes vraiment très florales, mais aussi des notes typiques agricoles avec la saumure, le goût d'olive un peu noire», explique M. Wolfelsberger.
La distillerie propose par ailleurs un rhum à l’ananas, qui n’a rien à voir avec un rhum simplement aromatisé.
«Non, non, non!, s’exclame le distillateur à cette pensée. En fait, c'est des ananas gold du Costa Rica, qu'on achète en grande quantité. Ça prend 220 ananas pour faire un lot d'à peu près 200 caisses, qu'on laisse mûrir à la distillerie», détaille-t-il.