Médaillé d’or, samedi, Éliot Grondin a poursuivi sur sa lancée en mettant la main sur le bronze de la dernière Coupe du monde de snowboard cross de la saison disputée hier au Mont-Sainte-Anne.
Dans une finale qui s’est conclue à la photo-finish, Grondin a mené dès le départ avant d’être coiffé au fil d’arrivée par l’Allemand Martin Noerl, qui a ainsi remporté le Globe de cristal, et l’Américain Jake Vedder. «Je viens de vivre une fin de semaine de rêve, a résumé le planchiste beauceron qui a mis la main sur sa troisième médaille de la saison et sa 9e en carrière. J’ai gagné, samedi, remporté le bronze aujourd’hui [hier]. Peu de coureurs réussissent à gagner une finale en menant du départ à l’arrivée et j’ai presque réussi. Ça s’est joué de peu.»

DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC
Grondin était pleinement conscient que ses deux rivaux lui soufflaient dans le cou dans le dernier droit. «J’ai mené toute la course, mais je me doutais que mes adversaires allaient être de retour. Ça revenait vite. Idéalement j’aurais eu quelques longueurs d’avance de plus dans le dernier virage, mais ce n’est pas évident de mener de bout en bout en finale et de garder les autres en dehors de l’aspiration. C’est faisable, mais ce n’est vraiment pas facile. À l’arrivée, j’ai poussé ma planche en souhaitant que ça suffise pour être sur le podium.»
Conditions difficiles
La neige dans la nuit, la température chaude et quelques brins de pluie en finale ont compliqué la tâche des planchistes. «Dans les virages, c’était un champ de bosses et rien ne tenait, a-t-il raconté. La neige était molle et on ne voyait pratiquement rien en finale en raison de l’eau dans nos lunettes. C’est super de réussir un podium dans ces conditions.»
Troisième dans la course au Globe de cristal
La médaille de bronze de Grondin lui a permis de terminer au troisième rang dans la course au Globe de cristal. Il avait pris le 2e rang en 2021. «J’étais au 8e rang il y a dix jours et je termine la saison en 3e place, a-t-il souligné. Oui j’ai connu une saison difficile et les trois dernières Coupe du monde où j’ai atteint la finale m’ont fait du bien. Ça va rendre mon été plus facile mentalement.»
«Je suis super content de la préparation depuis le championnat mondial, de poursuivre Grondin. Il y a eu un bon travail d’équipe qui m’a permis de revenir en finale. J’ai rivalisé avec les meilleurs et j’ai gagné une course. J’aimerais gagner le Globe de cristal un jour et j’espère que ça va être l’an prochain.»
Une énergie qui le galvanise
Grondin a pleinement apprécié sa première expérience à la maison. «C’est cool de terminer à la maison surtout que c’était la première fois que mes parents et mes amis pouvaient me voir à l’œuvre. La présence de tout ce monde m’a donné un surplus d’énergie. L’énergie en bas de la piste était assez incroyable. C’est rare qu’il y a autant de monde en Coupe du monde. Je souhaite que l’événement soit de retour pour les prochaines années. C’est le souhait aussi des autres coureurs.»
Maëlle Ricker abondait dans le même sens. «C’est l’endroit parfait, a résumé la coentraîneuse en chef de l’équipe canadienne. J’espère que la Coupe du monde va être ici pour longtemps. Tout le monde veut revenir.»
Championne du monde en 2013 à Stoneham, Ricker était très fière de son protégé. «Éliot a tellement bien couru et je suis tellement fier de lui. Il est arrivé juste un peu à court, mais on a eu droit à tout un spectacle. C’est bon pour notre sport. J’ai une photo avec Éliot en 2013 alors qu’il était tout petit. C’est cool de le voir gagner dix ans plus tard.»
Ricker est impressionnée par Grondin. «Éliot a seulement 21 ans, mais il possède l’expérience d’un plus vieux coureur. Il sera champion pendant des années et il aura une longue carrière.»