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L’urgence de gagner le pari de la transition verte au Québec

Photo Fotolia

Ce n’est un secret pour personne : l’urgence climatique est telle que nous devons passer à la vitesse supérieure dès maintenant. L’étude dévoilée par EnviroCompétences, comité sectoriel de main-d’œuvre en environnement, est claire : pour électrifier notre réseau, convertir notre énergie, aménager durablement nos territoires ou optimiser la gestion des matières résiduelles, nous aurons besoin de travailleurs qui ont le savoir-faire nécessaire. 

S’adapter à cette nouvelle réalité, c’est ce que le gouvernement du Québec s’est engagé à accomplir en adoptant son Plan pour une économie plus verte d’ici 2030. Si cet engagement est louable, réussir le pari de la transition verte au Québec n’est pas chose faite.

D’ici 2030, la transition verte engendrera une croissance significative de l’emploi au Québec. Ce qui a été pendant longtemps une excellente nouvelle est aujourd’hui une source d’inquiétude. Tous les pans de l’économie sont à bout de souffle et peinent à simplement maintenir leurs activités en raison de cette pénurie de main-d’œuvre sans précédent. Si personne n’a les compétences pour mettre en place et faire fonctionner les nouvelles technologies et pratiques, la transition verte sera en péril. Collectivement, nous ne pouvons pas nous permettre un tel échec.

Transition pour tous

La transition verte va bien au-delà de la création d’emploi : le défi de la transformation complète de corps de métiers est aussi titanesque. Les « compétences vertes » ne seront plus limitées aux seuls « emplois verts ». Les exemples ne manquent pas : les mécaniciens devront apprendre à travailler avec de nouveaux systèmes de propulsion, tels que les batteries au lithium, les travailleurs de la construction devront acquérir des compétences pour l’installation de nouveaux types de système de chauffage et de refroidissement moins énergivores, tandis que ceux et celles qui œuvrent dans la gestion des matières résiduelles devront continuer de se former en symbiose avec l’essor de l’économie circulaire et de ses impératifs.

Défi collectif

Cette période de transformation cruciale nécessite des efforts concertés pour adapter le marché du travail aux besoins de l’industrie et de la société en général. Les travailleurs devront acquérir de nouvelles compétences pour s’adapter aux nouveaux métiers, tandis que les employeurs devront investir dans la formation et le développement de compétences pour répondre aux défis de la transition énergétique.

Gouvernements, patronats, syndicats et citoyens doivent travailler de pair pour relever le défi de la transition verte. Le Québec doit être prêt à relever ce défi collectivement pour réussir le pari de la transition énergétique. L’inquiétude doit devenir enthousiasme. Développer les outils pour bien comprendre le marché du travail, faciliter la mobilité et avoir un « réflexe main-d’œuvre » à tout programme ou mesure mis en place doivent commencer dès aujourd’hui.

Photo fournie par EnviroCompétences

Dominique Dodier, Directrice générale d’EnviroCompétences

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