L’Idaho a adopté une nouvelle loi cette semaine qui autorisera le recours aux pelotons d’exécution pour tuer des détenus condamnés à la peine de mort lorsqu’il est impossible de le faire par injection létale.
La nouvelle loi, qui entrera en vigueur en juillet prochain, accordera au Département des Services correctionnels jusqu’à cinq jours après l’émission d’un mandat d’exécution pour déterminer si l’injection létale est disponible. Si elle ne l’est pas, l’État devra l’effectuer par arme à feu.
Adoptée lundi dernier, la loi a été entérinée par le gouverneur de l’Idaho, Brad Little, samedi. Ce dernier estime qu’elle permettra de réduire le niveau de stress sur les employés des services correctionnels.
«Pour ceux qui ont reçu la peine de mort, un jury les a condamnés pour les crimes qu’ils ont commis, et ils ont été légalement condamnés à mort. C’est bien la responsabilité de l’État de l’Idaho de suivre la loi et de s’assurer de l’exécution de ces sentences criminelles», a-t-il écrit dans une lettre obtenue par l’«Idaho Statesman».
De nombreux États aux États-Unis ont dû faire face à des obstacles pour obtenir les drogues nécessaires pour les programmes d’injections létales, qui représentent la manière la plus répandue pour la peine de mort dans le pays. Les compagnies pharmaceutiques veulent s’assurer qu’elles servent à sauver des vies, plutôt qu’à en saisir.
L'Idaho deviendra ainsi le cinquième État à autoriser la peine de mort par arme à feu, après le Mississippi, l’Utah, l’Oklahoma et la Caroline du Sud. Ce dernier est toujours en attente du résultat d’une contestation judiciaire pour autoriser la pratique.
Leo Morales, directeur général de l’Union des libertés civiles américaines de l’Idaho, croit pour sa part que le peloton d’exécution est «archaïque et particulièrement macabre» et demande aux législateurs de revenir sur leur décision, qualifiant la mesure de «pas vers l’arrière» dans l’histoire de l’État, a rapporté le «Idaho Statesman».
Selon le quotidien, le soutien populaire en Idaho pour la peine de mort est actuellement à un bas historique.