Les surdoses d’opioïdes continuent à tuer massivement les Canadiens au rythme d’une vingtaine de vies perdues chaque jour, a dévoilé Ottawa lundi.
• À lire aussi: Crise des opioïdes : Pierre Poilievre promet de poursuivre le «Big Pharma»
• À lire aussi: Présence préoccupante de la «drogue du zombie» à Montréal
• À lire aussi: Nouveau vaccin prometteur: la fin de la crise du fentanyl est-elle en vue?
De janvier à septembre 2022, 5360 personnes ont perdu la vie après une intoxication aux opioïdes, une tragédie alimentée par la consommation - volontaire ou via des drogues contaminées - de fentanyl, a décrit l’Agence de la Santé publique du Canada (ASPC) en publiant ses plus récentes données sur la crise.
Deux fois plus de morts
Il s’agit d’une faible diminution par rapport à la même période en 2021, au cours de laquelle on recensait 21 morts par jour. Cependant, le nombre de décès en 2022 demeure deux fois plus élevé qu’en 2019.
Rappelons que la pandémie de COVID-19 a eu pour effet de relancer la crise à partir de 2020, plusieurs consommateurs se retrouvant sans service d’aide.
La crise des opioïdes, qui frappe principalement la Colombie-Britannique, l’Alberta et l’Ontario, se poursuit malgré plusieurs investissements et mesures visant à la contrer, comme la distribution de kit de naloxone - l’antidote au fentanyl -, l’ouverture de sites d’injection supervisée et la légalisation de la possession simple de drogue pour la Colombie-Britannique.
«Depuis 2017, notre gouvernement a investi plus de 800 millions de dollars pour combattre la crise des drogues toxiques et des surdoses», a rappelé la ministre de la Santé mentale et des Dépendances, Carolyn Bennett, qui jugent que ces mesures «ont fait une différence».
Les surdoses sont devenues l’une des principales causes de décès évitable au Canada. À titre de comparaison, 1768 Canadiens ont perdu la vie dans un accident de la route en 2021, un nombre trois fois moins élevé que pour les victimes de surdoses.