Le président américain Joe Biden a qualifié la tuerie perpétrée lundi dans une école de Nashville de «répugnante», ajoutant que la violence armée déchirait «l'âme même» des États-Unis.
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«C'est juste répugnant», a déclaré le président américain. Cela «déchire l'âme même de notre nation», a-t-il dit, saluant la réactivité de la police et appelant à nouveau le Congrès à interdire les fusils d'assaut.
Dans un pays où la violence par armes à feu est une réalité quotidienne, le chef d'État n'a pas fait d'allocution spéciale, mais évoqué le sujet au début d'une conférence sur l'entrepreneuriat féminin à la Maison-Blanche.
Joe Biden a d'abord pris la parole sur un ton léger, faisant des blagues sur sa famille et sur son goût pour les glaces aux pépites de chocolat, avant que sa voix et son visage ne deviennent soudain plus graves: «Je veux vous parler très rapidement de la fusillade à Nashville.»
«C'est déchirant», a-t-il dit à propos de cette fusillade, tandis que le public, joyeux l'instant d'avant, faisait entendre un murmure de compassion.
Une jeune femme lourdement armée, munie «d'au moins deux fusils d'assaut et d'un pistolet» selon la police, a ouvert le feu dans une école primaire de Nashville, dans le sud des États-Unis, tuant trois enfants et trois adultes, avant d'être abattue par les forces de l'ordre.
«Il est temps à nouveau de faire plus de progrès» dans la régulation des armes à feu, a réclamé Joe Biden, avant de reprendre un ton plus enjoué, avec un discours vantant les créations d'entreprises et célébrant les femmes cheffes d'entreprises.
Joe Biden a pris depuis son investiture une série de décrets sur la régulation des armes à feu, qui n'ont qu'une portée limitée, car c'est le Congrès qui est compétent en la matière.
Ses appels à interdire les armes d'assaut ont peu de chances d'être entendus, puisque les républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants, s'y opposent farouchement, tandis que le puissant lobby des armes, la NRA, fait une campagne acharnée contre une telle mesure.
Les États-Unis ont interdit les fusils d'assaut pendant dix ans, entre 1994 et 2004.
Depuis, la violence à armes à feu a augmenté, et les ventes d'armes ont explosé pendant la pandémie, avec un fort engouement pour le fusil semi-automatique AR-15.
La défense du droit constitutionnel à porter des armes est par ailleurs devenue un marqueur politique fort de la droite radicale.
Un sondage ABC News/Washington Post datant de février montre que 51% des Américains s'opposent à une interdiction des armes d'assaut, tandis que 47% y sont favorables.