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Manifestations en Iran: le Canada impose de nouvelles sanctions

Ottawa a annoncé lundi de nouvelles sanctions contre l’Iran, un jour après qu’une militante a affirmé sur Twitter que Justin Trudeau était aussi responsable pour les crimes en Iran s’il ne plaçait pas les Gardiens de la révolution islamique sur la liste des terroristes. 

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«Premier ministre Trudeau, vous êtes aussi responsable pour les crimes commis par les Gardiens de la révolution si vous ne les mettez pas sur la liste des terroristes! Nous, Iraniens, n’avons pas besoin d’ensemble de luxe et de vœux pour le Nouvel an en perse (Nowruz). Nous voulons que vous agissiez contre la République islamique», a écrit dimanche Masih Alinejad sur Twitter, suivi du mot-clic #MahsaAmini.

Lundi matin, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a annoncé le 10e ensemble de sanctions imposées contre le régime iranien depuis octobre 2022, en réponse «aux violations continues des droits de la personne perpétrées par l’Iran et aux menaces posées par l’Iran à la paix et à la sécurité internationales».

«Nous appelons le régime iranien à mettre fin à l’oppression brutale du peuple iranien et à répondre à ses demandes de bonne foi. Il est temps de mettre fin au cycle de la violence et de tracer un nouvel avenir fondé sur la paix, la sécurité et la stabilité pour le peuple iranien», a déclaré la ministre.

Les sanctions annoncées visent huit personnes et deux entités, dont de hauts fonctionnaires du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) et des Forces de l’ordre (FO), ainsi que de hauts fonctionnaires.

«Les entités faisant l’objet de sanctions soutiennent le régime iranien en l’aidant à perturber et à manipuler les communications en ligne de ceux qui manifestent contre le régime, ou en fournissant aux Forces de l’ordre de l’Iran de l’équipement tactique utilisé dans la répression brutale des manifestations», peut-on lire dans le communiqué.

Voici ce que comprennent les nouvelles mesures:

-Interdiction de transactions avec les personnes figurant sur la liste, gelant ainsi tous les avoirs qu’elles pourraient détenir au Canada;

-Les personnes inscrites sur la liste en raison de violations graves et systématiques des droits de la personne sont également interdites de territoire au Canada au titre de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés.

Nouvelles personnes visées, entre autres:

  • Hassan Hassanzadeh, commandant des forces du CGRI à Téhéran;
  • Gholamhossein Mohammadi Asl, commandant des forces du CGRI dans la province d’Ardabil;
  • Abbas Nilforushan, commandant adjoint du commandement des opérations du CGRI;
  • Abbas Ali Mohammadian, chef de police à Téhéran;
  • Ghassem Damavandian, cadre supérieur, Qods Aviation Industries;
  • Nader Khoon Siavash, directeur, Aerospace Industries Organization;
  • Imen Sanat Zaman Fara, une entreprise qui fabrique de l’équipement pour les forces de sécurité;
  • Ravin Academy, un institut de formation spécialisé dans la cybersécurité.

Sanctions déjà instaurées contre l’Iran:

  • Inscrire le régime iranien, y compris le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et ses principaux dirigeants sur la liste des personnes interdites de territoire au Canada
  • Adopter de nouvelles sanctions à l’encontre des membres du CGRI et du régime iranien ainsi que des personnes qui leur sont associées, en plus d’instaurer une nouvelle réglementation adaptée pour s’assurer qu’aucune personne liée au CGRI et faisant l’objet de sanctions ne puisse entrer au Canada, en attendant l’adoption du projet de loi S 8
  • Investir 76 millions $ pour renforcer la capacité du Canada à instaurer des sanctions et s’assurer que le gouvernement puisse agir plus rapidement pour geler et saisir des biens de personnes faisant l’objet de sanctions
  • Utiliser tous les outils à la disposition du gouvernement du Canada, y compris la Loi sur la justice pour les victimes de dirigeants étrangers corrompus, qui permet la prise de mesures financières et immobilières restrictives à l’encontre des ressortissants étrangers responsables de violations flagrantes des droits de la personne.

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