Des organismes qui se portent à la défense des droits des aînés au Saguenay-Lac-Saint-Jean s'opposent vigoureusement à l'adoption d'un projet de règlement visant à modifier les critères de fixation du coût des loyers des résidences privées pour aînés (RPA).
En plus d'appauvrir les locataires, ils craignent que le projet actuellement à l'étude par le gouvernement fragilise davantage la situation financière des petites RPA.
Treize d'entre elles ont fermé leurs portes au Saguenay-Lac-Saint-Jean depuis 2 ans, pour un total de 237 unités de logement en moins selon des données obtenues en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.
Si le projet est adopté, les propriétaires de ces résidences pourront augmenter les coûts des services en soins de santé offerts à leurs locataires, selon l'indice des prix à la consommation.
«Ce n'est pas un virage vers les soins à domicile que l'on prend, c'est une privatisation additionnelle qui va profiter aux plus grands», a affirmé le directeur général du Centre d'assistance et d'accompagnement aux plaintes du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Josey Lacognata.
Le portefeuille des aînés qui logent dans ce type de résidences risque aussi d'en souffrir.
«On creuse l'écart et au final, c'est un petit groupe élitiste qui va pouvoir avoir accès à un hébergement de qualité», a ajouté le directeur régional de la FADOQ, Patrice St-Pierre.