Un homme de 54 ans a plaidé coupable plus de trois ans après avoir poignardé sa conjointe et mis le feu à leur logement de Laval. Il fait maintenant face à une peine de neuf ans de prison.
Ce soir-là, la victime s’en était tirée miraculeusement grâce à son voisin.
Une relation de contrôle s’était installée entre l’homme et son ex-conjointe qui devait appeler son coinjoint par vidéo lorsqu’elle sortait de la maison pour lui montrer où et avec qui elle se trouvait en tout temps.
Cette violence a culminé le 17 novembre 2019 alors que l’accusé a asséné plusieurs coups de poings à son ex-femme avant de prendre un couteau de style «machette» avec lequel il lui a donné d’autres coups à la tête.
Il a ensuite mis le feu au divan avant de lui dire «tu vas mourir aujourd’hui, quand je vais en avoir fini avec toi.»
La victime a réussi à s’échapper de l’appartement en flammes en sautant de son balcon vers celui de son voisin.
«Il ne la laissait pas sortir, aller travailler. Il n’aimait pas qu’elle travaille avec des hommes. Tous ces signes-là de contrôle ont culminé avec cet événement d’une violence inouïe», indique la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Claudia Ossio.
L’accusé, qui est détenu depuis les événements a reconnu les faits, lundi au palais de justice de Laval, où il a plaidé coupable à des accusations de tentative de meurtre, séquestration, menaces de mort et incendie criminel.
Dans une déclaration vidéo présentée à la salle de cour, la victime a indiqué que son voisin lui a sauvé la vie le soir du drame.
Elle a également détaillé les nombreuses séquelles psychologiques et physiques qu’elle a subi.
«Il m’a tout pris; Il ne m’a rien laissé», a-t-elle dit.
Elle affirme s’être sentie comme si elle était morte, comme si elle se noyait et espère aujourd’hui guérir et retrouver une vie normale.
«On parle d’une victime polytraumatisée, donc au niveau psychologique et physique, continue la procureure. Elle ne voulait plus se rendre au Palais de justice, donc de faire [jouer] cette déclaration qui a été prise au poste de police il y a un an, ça lui a permis de se faire entendre.»
«Je pense que pour la victime également c’est important que monsieur puisse exprimer des remords et des pardons et je pense que c’est sincère, c’est ce qui a été mentionné par monsieur également», indique de son côté l’avocat de la défense, Me Moulay Badre Aber.
La juge a entériné une décision commune de la couronne et de la défense, soit une peine de 9 ans pour l’accusé, qui est sans antécédents judiciaires.
- Avec les informations d'Elizabeth Laplante/TVA Nouvelles