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L'homme qui a poignardé à mort une policière déclaré non responsable criminellement 5 fois

L'homme qui a poignardé mortellement une policière de la SQ avait été déclaré non criminellement responsable de gestes violents à au moins cinq reprises depuis 2014, mais a toujours été remis en liberté sous conditions.  

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«La Commission est convaincue que l’accusé représente toujours, en raison de son état mental, un risque important pour la sécurité du public», lit-on dans une décision de la Commission d’examen des troubles mentaux rendue le 16 février 2022. 

Photo fournie par la SQ

Elle a tout de même décidé de garder Isaac Brouillard-Lessard en liberté, estimant que «ce risque est adéquatement contrôlé si la libération de l’accusé est assujettie à un suivi et un encadrement appropriés». 

capture d'écran | TVA Nouvelles

L’homme de 35 ans souffrait d’un trouble schizoaffectif, d’un trouble lié à l’usage des amphétamines en rémission et d’un trouble lié à l’usage du cannabis, en rémission partielle, selon la Commission.  

Photo tirée de Facebook

«L’accusé présente de longs antécédents de maladie psychotique qui se sont traduits par des délires qui sont demeurés présents durant de longues périodes et des antécédents d’actes violents en psychose mettant en cause même des membres de l’équipe traitante et le psychiatre de l’accusé», relate-t-on. 

Il ne croyait pas être malade

Or, Brouillard-Lessard banalisait «les faits en lien avec son suivi psychiatrique» et il ne reconnaissait «nullement être empreint d’une maladie mentale». 

«Monsieur n’a toujours pas des remords relativement aux gestes qui l’ont amené devant la Commission», affirme la décision. 

capture d'écran | TVA Nouvelles

On croyait toutefois «que l’accusé ne recherchera pas de l’aide en cas de réapparition de signes avant-coureurs de la maladie». 

Il souffrait de problèmes de santé mentale depuis au moins une décennie.   

Il avait emménagé depuis peu dans l’immeuble à logements où s’est déroulé le meurtre. Malgré le fait qu’il avait été référé par une employée du restaurant situé au rez-de-chaussée, le gestionnaire de l’immeuble a rapidement regretté de lui avoir loué un appartement, selon ce qu’il a raconté au Journal en matinée.

morts louiseville policière

Photo Jonathan Tremblay

Situation «fragile»

L’homme s’est retrouvé devant les tribunaux où il avait été accusé à plusieurs reprises de voies de faits et de menaces. À cinq reprises, il a obtenu un verdict de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux. 

En avril dernier, il a plaidé coupable dans un dossier de voies de fait et a été condamné à une probation de deux ans ainsi qu’à 200 heures de travaux communautaires. 

  • Écoutez le segment judiciaire avec Nicole Gibeault diffusé chaque jour en direct 11 h 10 via QUB radio :

«La situation de l’accusé est fragile. Un suivi est nécessaire afin d’éviter toute récidive, surtout en tenant compte de la persistance des habitudes toxiques et l’historique psychiatrique et criminel de l’accusé», décrivait la Commission en février 2022. 

- Avec la collaboration de Michaël Nguyen et de Frédérique Giguère

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