«Le gars faisait du bruit, c’était censé être une intervention banale et une policière a laissé sa vie pour la sécurité des gens, c’est quelque chose, c’est inquiétant.»
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C’est un maire de Louiseville préoccupé qui a parlé au micro de TVA Nouvelles au lendemain de la mort de la policière Maureen Breau.
La sergente de la Sûreté du Québec (SQ) a été poignardée par un homme qu’elle tentait d’arrêter chez lui dans un immeuble à logements de l’avenue Saint-Laurent, vers 20h30 lundi.

Maureen Breau | SQ
Le suspect aurait sorti une arme blanche, tué la policière et blessé l’autre policier qui l'accompagnait. Il a été abattu par des collègues de la SQ arrivés en renfort.
Le maire Yvon Deshaies ne connaît pas l’homme de 35 ans neutralisé par les policiers, mais il a obtenu des bribes d’informations par les gens à qui il a parlé hier soir après l’intervention qui a mal tourné.
- Écoutez l'entrevue avec Stéphane Wall, superviseur retraité du SPVM spécialisé en usage judicieux de la force à l’émission de Yasmine Abdelfadel diffusée chaque jour en direct 14 h 15 via QUB radio :
«Après 4-5 jours, il brassait. Est-ce le mental? Je ne sais pas, mais il faisait du trouble. Il y a eu beaucoup de plaintes. Les gens à qui j’ai parlé en avaient peur, car il était agressif. Il s’est chicané avec une madame et un monsieur», raconte M. Deshaies.
Ce dernier s’est entretenu avec le propriétaire de l’immeuble où résidait le locataire. «Le propriétaire m’a raconté hier qu’il voulait le renvoyer. Quand il est arrivé [dans son logement], il était bien normal. Après quelques jours, le trouble commençait», précise le maire de Louiseville.
«Le propriétaire m’a dit qu’il l’avait avisé, qu’il lui avait parlé. Ça veut dire que si le propriétaire lui-même était allé le voir pour lui dire: ❝Tu t’en vas❞ il se faisait tuer. Selon moi, il aurait fessé dessus. On vit ça. On fait quoi avec des gens comme ça qui sont laissés à eux-mêmes dans un appartement?» se questionne l’élu municipal.
Cinq enquêteurs du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) ont été chargés du dossier. Une enquête criminelle parallèle sur les événements a été confiée au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).