Même si elle a été évitée en 2022, une récession demeure probable au Québec, et au Canada, en 2023, estime une économiste.
En effet, le PIB réel du Québec – ayant changé de cap au dernier trimestre – a connu une hausse inattendue en raison d’un «regain impressionnant des dépenses de consommation des ménages et une accélération des investissements des administrations publiques», a indiqué Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins.
Elle a toutefois précisé qu’en raison des taux d’intérêt élevés qui continuent de peser sur les ménages et les entreprises, il sera difficile pour le Québec d’«échapper à la récession cette année».
«Sans surprise, le secteur résidentiel poursuit sa chute puisque le niveau élevé des taux d’intérêt continue de refroidir tous les segments de marché. La baisse des investissements des entreprises qui était anticipée est bel et bien en cours. La situation financière des entreprises endettées se détériore, ce qui incite celles-ci à la prudence», a indiqué Mme Bégin.
«Les exportations commencent à sentir l’effet des difficultés de l’économie mondiale», a-t-elle ajouté.