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Policière tuée en service: a-t-on ignoré les leçons du passé?

Le père d’un policier mort dans le cadre de ses fonctions en 2016 déplore la mort lundi de la policière Maureen Breau, et demande qu’on prenne au sérieux les antécédents de maladie mentale.

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Le 13 février 2016, le policier Thierry Leroux, 26 ans, se trouvait dans la communauté autochtone de Lac-Simon en Abitibi pour une intervention relative à une histoire de violence conjugale lorsqu’il a été tué à bout portant.

Le tueur, Anthonye Joseph Raymond Papatie, s’était enlevé la vie à la suite du drame.

L’enquête avait relevé plusieurs lacunes ayant mené à la mort de l’agent Leroux; lacunes qui ont possiblement contribué au drame survenu à Louiseville lundi.

Michel Leroux se dit de fait ébranlé par les récents événements, qui ravivent de douloureux souvenirs.

Maureen Breau | SQ

«Beaucoup d’émotions, mais surtout beaucoup de colère. Ce dont on s’aperçoit dans ce cas-là, c’est qu’encore on va fouiller dans le passé de l’individu qui a assassiné Mme Breau, et on va s’apercevoir que c’est un monsieur qui a des antécédents de maladie mentale, un peu comme dans le cas de Thierry et de plusieurs autres policiers auparavant.

En 2016, M. Leroux avait apostrophé les autorités, leur demandant combien de morts seraient encore nécessaires pour que les mesures d’urgence soient modifiées.

Force est toutefois de constater, fait remarquer M. Leroux, qu’on en est au même point: «Plus les choses changent, plus c’est pareil», déplore-t-il.

«En fait, depuis Thierry, on a touché aux causes immédiates des événements: manque de communication, manque de patrouilleurs, formation des policiers... mais je me demande quand est-ce qu’on va toucher aux causes fondamentales qui vont faire en sorte que ces événements-là on les réduise au maximum

«Quand est-ce qu’on va prendre soin des gens qui ont des antécédents connus de maladie mentale?», s’interroge M. Leroux.

Tant qu’aucune mesure ne sera prise pour s’attaquer à ces «causes fondamentales», M. Leroux déplore que d’autres incidents soient à appréhender.

Écoutez l’entrevue complète de Michel Leroux dans la vidéo ci-dessus.

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