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Interdit de nourrir les cerfs de Virginie en dehors des périodes de chasse

Pour éviter que la population de cerfs de Virginie ne devienne hors de contrôle, il sera dorénavant interdit de nourrir ces animaux en dehors des périodes de chasse. Mais si le problème persiste, l’abattage devra être considéré. 

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Le ministère de l’Environnement a adopté un règlement interdisant le nourrissage des cerfs de Virginie entre le 1er décembre et le 31 août chaque année, partout sauf sur l’île d’Anticosti.

«Éventuellement, il faudra s’attaquer à la surpopulation elle-même, a expliqué le ministre de l’Environnement, Benoît Charette. Mais pour éviter que cette population se développe encore davantage, ou qu’il y ait des problèmes de surpopulation qui se développent ailleurs au Québec, c’est une mesure qui devenait nécessaire.»

Nourrir ces bêtes n’est pas bon pour l’espèce, a rappelé M. Charette. Cette pratique est à l’origine de problèmes de santé et de mortalité chez la population de cerfs, notamment parce qu’elle favorise la rétention de ces animaux dans des milieux urbains moins favorables à leur survie.

Si la population de cerfs devient hors de contrôle, il deviendra nécessaire «d’en réduire la quantité», a euphémisé le ministre Charette, qui a fait valoir que l’abattage était l’option qui avait été privilégiée, notamment pour faire face au problème de surpopulation de cerfs à Longueuil.

«On sait qu’il y eu des recours et qu’il y en a toujours devant les tribunaux à ce niveau-là. Mais il faut voir la réalité en face : il y a un problème de surpopulation, et c’est mauvais pour les animaux eux-mêmes», a affirmé le ministre.

En décembre dernier, la Cour d’appel a toutefois ordonné à la municipalité de surseoir à sa décision d’autoriser une chasse ordonnée des cerfs au parc Michel-Chartrand, où la population de cerfs a explosé au cours des dernières années. On a également observé le problème ailleurs dans la province, à Boucherville et à Blainville notamment.

Interrogé sur la manière dont sera appliqué le règlement, Benoit Charette a soutenu que cela se fera «par signalement», car «il n’y a pas des inspecteurs partout».

«Mais dans les faits, c’est beaucoup de pédagogie, a-t-il aussitôt ajouté. Il faut dire aux gens qui pensent bien faire en les nourrissant que ce n’est pas à l’avantage des cerfs eux-mêmes.»

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