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Quatre ans depuis l'attaque de chien à Potton

Il y a quatre ans jour pour jour survenait l'une des pires attaques de chiens que l'on ait connues au Québec à Potton, en Estrie.

La victime, Dominique Alain, a survécu, mais de justesse. Malgré toutes les épreuves qu'elle a vécues, elle a décidé de se battre pour que plus jamais une telle tragédie ne survienne.

Mais le bilan qu'elle trace, quatre ans après la tragédie, c'est que les propriétaires de chiens sont mieux protégés que le public lui-même

Jamais, Dominique Alain ne pourra effacer de sa mémoire la journée du 29 mars 2019. À Potton, sur le chemin de l'Aéroport, alors qu'elle joggait, elle a été agressée par les trois chiens d'Alan Barnes.

Les trois molosses lui ont déchiqueté plusieurs membres; elle se considère chanceuse d'être sortie vivante de cette violente attaque.

Trois ans après l'entrée en vigueur de la loi 128 visant à encadrer les chiens dangereux, celle qui a cofondé l'Association québécoise des victimes d'attaques de chiens considère que la réglementation devrait être resserrée pour assurer une plus grande sécurité des citoyens.

Les membres mettent en doute la manière dont les évaluations des chiens qui ont mordu sont effectuées et voudraient que les municipalités soient mieux appuyées, de plus en plus de propriétaires choisissant de contester devant les tribunaux, les décisions des villes qui ordonnent l’euthanasie d’un chien.

Trois ans plus tard, l'ancien directeur de la SPA des Cantons, Carl Girard, n’a pas changé d’opinion.

Le gouvernement a voulu créer un faux sentiment de sécurité en conférant aux municipalités des pouvoirs pour lesquels elles ne sont aucunement qualifiées.

L'éducateur canin est convaincu qu'une grande majorité des évaluations sont incomplètes parce que les vétérinaires ne possèdent pas la formation requise.

La directrice générale de la SPA des Cantons, Anik Filion trouve inconcevable qu’à ce jour, il n'existe aucun registre provincial des chiens considérés dangereux.

Un micropuçage de ceux qui le sont permettrait un meilleur suivi des chiens présentant des risques pour la population.

L'Association québécoise des victimes d'attaques de chiens continue de réclamer que les propriétaires de chiens dangereux soient obligés de détenir une assurance de responsabilité civile pour couvrir les risques.

On assurerait ainsi aux victimes d'avoir des recours contre le propriétaire en cas d'attaque

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