Après plus de 40 ans de discussion, de réflexions et de contestations, Québec donne enfin une direction claire au projet de route à quatre voies divisées entre Alma et La Baie.
Le gouvernement a tranché et choisit finalement le tracé Nord, même si au départ, il était loin de faire l'unanimité.
«C'est vraiment un enjeu de sécurité, a justifié la ministre responsable du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Andrée Laforest. On sait très bien que pour le tracé Sud, il y a danger de poudrerie en hiver.»
Jean-Sébastien Martel est heureux de la décision. Son commerce, Sports DRC à Alma, est situé juste à l'intersection du boulevard Maurice-Paradis et de la future route à quatre voies divisées.
«Donc, c'est excellent pour la visibilité de notre commerce», estime-t-il.
Le trajet précis reste à définir. Mais logiquement, il devrait être raccordé au boulevard Maurice-Paradis, qui mène au parc industriel d'Alma.
«C'est une excellente nouvelle pour la ville, a affirmé la mairesse d’Alma, Sylvie Beaumont. Nous avions investi 21 millions $, au début des années 2000, justement en prévision de la future route.»
Le commerce voisin de Sports DRC, Roulottes Chaudière, pourrait donc être menacé d'expropriation.
«On est vraiment loin de discuter avec le ministère, a souligné le représentant de l'entreprise, Stéphane Doré. Ceci dit, on n'est pas contre le développement régional.»
S'ils sont déçus d'avoir appris le choix de Québec par les médias, les résidents et les commerçants du Rang St-Alphonse , à Saint-Bruno, pensent éviter l'expropriation qu'ils craignaient tant.
«Ils nous ont bien dit que la route ne passerait pas dans un quartier résidentiel, a dit Lyse Gilbert. Donc, ils ne devraient pas passer par notre maison, mais on n'a aucune confirmation pour l'instant.»
«On va attendre la première pelletée de terre...Il y a tellement eu de revirements depuis 25 ans!», a renchéri Joël Boily, dont le commerce, Ferblanterie Boily, retardait des investissements par crainte d'être exproprié.
Prochaine étape: la préparation d'une étude environnementale, qui demandera quelques mois avant d'être soumise au ministère de l'Environnement. Il serait surprenant que les premiers appels d'offres soient lancés d'ici la fin de 2023.