Le cinéaste montréalais accusé d’avoir tué sa mère dans un logement du quartier Centre-Sud a finalement été déclaré apte à subir son procès, un mois après qu’une évaluation psychiatrique ait conclu le contraire.
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«Vous êtes apte, et j’ordonne que vous restiez à l’Institut Philippe-Pinel pendant votre période de détention», a dit la juge Suzanne Costom, ce matin au palais de justice de Montréal.
L’air serein et clame, Emmanuel Gendron-Tardif a fait un signe de pouce en l’air, peu après cette audience qui visait à déterminer s’il pouvait ou non subir son procès pour le meurtre de Lysane Gendron, 61 ans, qui aurait été poignardée au cou en janvier dernier.

Photo tirée de LinkedIn
Lysane Gendron, victime
De façon générale, dans ce genre de situation, la cour doit évaluer si l’accusé comprend les accusations portées contre lui, s’il comprend la situation ainsi que le rôle des intervenants du système judiciaire. Une ordonnance de non-publication empêche toutefois de révéler, pour le moment, les détails du cas de Gendron-Tardif.
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Mais si la cour avait d’abord statué que le meurtrier allégué de 28 ans n’était pas apte, son état s’est depuis amélioré. Il reviendra à la cour en mai, pour la suite des procédures.

Photo d'archives, Agence QMI (Maxime Deland)
Le meurtre de Mme Gendron avait eu l’effet d’une bombe chez ses proches et collègues de la Ville de Laval, où elle œuvrait comme directrice adjointe du service de la culture, du loisir et des sports. Plusieurs personnes lui avaient rendu hommage en la décrivant comme une femme à l’écoute, douce, avec des idées enrichissantes.
Gendron-Tardif, de son côté, était connu dans le milieu artistique de Montréal en tant que cinéaste. Il avait réalisé trois longs-métrages, dont l’un qui était prévu de sortir en salle le mois prochain.