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Policière tuée: «Je l'avais dit! Tôt ou tard, il va en tuer un», témoigne une victime

Une victime de l’homme qui a poignardé à mort une policière lundi soir à Louiseville assure que les signaux d'alarme avaient été lancés plus d'une fois dans son dossier et dénonce l’inaction des autorités.

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«Je l'avais dit, il est dangereux. Tôt ou tard, il va en tuer un.» Ce sont les propos tenus par Yvon de Montigny, quelques jours après le décès de la policière Maureen Breau.

Yvon de Montigny était le voisin d'Isaac Brouillard Lessard, celui qui aurait tué la sergente Breau lundi soir à Louiseville. Le 28 décembre 2021, le suspect lui a asséné un coup de poing au visage dans leur immeuble à logements de la rue Sainte-Julie à Trois-Rivières. «Il m'a cassé la mâchoire», a raconté M. de Montigny.

Le suspect a écopé d'une probation de deux ans et 200 heures de travaux communautaires. Ce que déplore M. de Montigny, c'est l'absence d'un suivi serré de son agresseur, surtout après qu'il ait été déclaré non criminellement responsable pour cinq autres dossiers avant lui.

«Moi, j’ai averti la procureure: il est dangereux, ça prend quelque chose pour le suivre. On l'a laissé libre. Deux cents heures de travaux, ça fait rien. C'est rire de la population, et on a mis la population en danger», a ajouté sa victime.

Le meurtre de Maureen Breau a malheureusement confirmé ses appréhensions. La nouvelle a d'abord eu l'effet d'un «choc énorme» pour lui. «J'ai averti, ils s'en sont foutu, voilà. C'est leur faute aux autorités, ils se sont pogné le cul. Je suis chanceux, moi je vis encore, mais elle, elle vit plus aujourd'hui.»

Encore plus aujourd'hui, il réclame des changements. «On savait qu'il était dangereux. Après cinq fois, il n’y a plus de questions à se poser. (...) Il y en a combien dans la société de libres, mais qui sont dans la même situation que lui? Ça va en prendre combien de meurtres pour dire “OK, cette personne a besoin d'un suivi permanent et à vie”? Combien de meurtres que ça va prendre avant qu'on se réveille? Il faut que ça change», a plaidé Yvon de Montigny.

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