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Procès de Kevin Sanders: une pathologiste judiciaire témoigne

Au procès à Sherbrooke de Kevin Sanders, accusé du meurtre non-prémédité de Joël Mailhot en août 2020 à l'intérieur de la Taverne Urbaine, la poursuite a complété sa preuve ce matin avec le témoignage de la pathologiste judiciaire Caroline Tanguay.

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La pathologiste qui a procédé à l'autopsie de Joël Mailhot est venue énumérer les nombreuses blessures subies par la victime. L'essentiel de son témoignage se résume ainsi: un nombre incalculable de fractures au visage et à la tête ont provoqué la mort.

Joël Mailhot est mort d'un traumatisme contondant à la tête, conséquences des 18 coups de poing et quatre coups de pied que lui a asséné l'accusé Kevin Sanders, que l'on voit sur les images quitter la Taverne Urbaine après l'agression.

Six zones d'impacts des coups portés ont été identifiées:

- au niveau du front, de l'œil et de la joue côté droit
- au front, à l'œil et à la joue gauches
- à la bouche

Tous les os du massif facial de la victime de 51 ans étaient fracturés jusqu'à la base de son crâne, a témoigné la Dre Caroline Tanguay.

Parcours chaotique

Kevin Sanders a fait l'objet de six évaluations différentes depuis décembre 2020.

L'homme de 28 ans a séjourné à trois reprises à l'Institut de psychiatrie légale Philippe-Pinel, dont une fois au printemps 2022, sur une ordonnance de traitement.

À l'aube de son procès au début du mois, la question de son aptitude a été à nouveau soulevée.

Ses avocats alléguaient qu’il leur était difficile, voire impossible, de discuter rationnellement avec lui afin d'orienter sa défense.

Dans la dernière expertise psychiatrique datée du 13 mars, la psychiatre Kim Bédard-Charette souligne que «ses états de mutisme apparaissent volontaires et sélectifs, que monsieur choisi les interlocuteurs à qui il parle.»

«Il connaît les accusations retenues contre lui [...] et est en mesure d'en apprécier la gravité et d'en appréhender les conséquences.»

Aujourd'hui devant le tribunal, Kevin Sanders était vêtu d'une camisole bleue sans manches.

Le juge Charles Ouellet, qui préside le procès, a demandé aux six hommes et cinq femmes du jury de ne pas faire d’inférence ou de tenir compte de son habillement.

Devant le jury, l'accusé de 28 ans est demeuré complètement muet, refusant de répondre au juge s'il avait une défense à offrir.

Les plaidoiries de la poursuite doivent avoir lieu demain, les jurés au nombre de 11 devront ensuite se retirer le temps des délibérations.

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