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Tuerie en Nouvelle-Écosse: «Il y a eu des lacunes» dans le travail de la GRC, révèle un rapport

PHOTO D'ARCHIVES, AGENCE QMI

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) et les services de police du pays doivent subir un changement «fondamental» dans leurs méthodes de travail afin d’éviter des drames comme la tuerie de Portapique, en Nouvelle-Écosse, en avril 2020.

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C’est du moins ce qu’indique un rapport de la Commission des pertes massives publié jeudi.

Le document, de 3000 pages, fait la liste de lacunes et d’erreurs dans le travail de la GRC pendant et après la tuerie qui a fait 22 morts, les 18 et 19 avril 2020 en Nouvelle-Écosse.

«De plus, il y a eu des échecs dans les communications avec le public pendant et après [l’évènement]. Ces problèmes peuvent être traités, et les réponses, y compris pour alerter le public, peuvent être améliorées», peut-on notamment lire.

La Commission estime que la communication a été «inadéquate» entre le public, les proches des victimes, la GRC et les différents corps policiers.

Une centaine de recommandations

«Nous devons repenser le rôle de la police dans un écosystème plus large de sécurité publique», peut-on lire dans le rapport, qui propose 130 recommandations pour améliorer le travail des policiers.

«En plus de repenser le rôle de la police, il est extrêmement important que nous nous attaquions aux causes profondes de la violence. Nous devons reconnaître et aborder les facteurs sociaux comme la pauvreté et l'inégalité, car il est clair que les déterminants sociaux de la santé sont aussi les déterminants sociaux de la sécurité communautaire. Nous devons accepter que ceux qui commettent des [tueries de masse] ont souvent des antécédents non résolus de violence sexiste, conjugale ou familiale - ce qui signifie que la lutte contre ces formes de violence doit être une priorité urgente», peut-on lire.

L’enquête estime notamment que les services de police doivent apprendre à mieux collaborer entre eux et à avoir une meilleure organisation. Elle suggère également qu’un changement doit avoir lieu dans le recrutement et la formation des agents.

Interdire l’accès à certaines armes

Le rapport met aussi en avant l’accès aux armes à feu par les tueurs, comme celui de Portapique, et demande à Ottawa «de modifier le Code criminel pour interdire toutes armes de poing semi-automatiques et toutes les carabines et fusils de chasse semi-automatiques [...] qui sont conçues pour accepter des chargeurs d'une capacité de plus de cinq cartouches».

Rappelons que les 18 et 19 avril 2020, un homme armé déguisé en policier a tué 22 personnes, dont une femme enceinte et une policière de la GRC, en Nouvelle-Écosse. La chasse à l’homme pour traquer le suspect aura duré 12 heures, avant que celui-ci ne soit finalement abattu dans une station-service. Il s'agit de la fusillade de masse la plus meurtrière de l'histoire du Canada.

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