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Accusée d’importer des opioïdes, une cadre blâme sa femme de ménage

La directrice générale du syndicat des officiers de police de San Jose est accusée d’avoir tenté d’importer illégalement du valéryl fentanyl, selon un procureur de la Californie, aux États-Unis.

Joanne Marian Segovia est accusée d'avoir utilisé ses ordinateurs personnels et professionnels pour commander des opioïdes et d'autres pilules entre octobre 2015 et janvier 2023 et d'avoir accepté de les distribuer ailleurs aux États-Unis.

La cadre supérieure est accusée d'avoir reçu au moins 61 colis à son domicile en provenance d'endroits tels que Hong Kong, la Hongrie, l'Inde et Singapour, indique le bureau du procureur des États-Unis.

Cinq colis ont été interceptés entre juillet 2019 et janvier 2023. Les paquets étaient ici étiquetés «Faveurs de fête de mariage», là «Chocolat et sucreries».

Une inspection des paquets a toutefois permis de découvrir les opioïdes synthétiques, tels que le Tramadol et le Tapentadol.

Certains paquets valaient plusieurs milliers de dollars.

Selon une plainte qui a été dévoilée mardi, la directrice syndicale a été appréhendée dans le cadre d'une enquête de la sécurité intérieure sur les substances expédiées dans la région de la baie.

Interrogée le 14 mars, Mme Segovia a affirmé qu'elle n'avait rien à voir avec les colis; elle a plutôt rejeté la faute sur une femme de ménage, précisant que «tout mène à elle».

La cadre supérieure a affirmé que cette personne souffrait d'un trouble lié à l'abus de substances, selon la plainte.

En février 2023, alors que Mme Segovia était interrogée par les agents fédéraux, un énième colis lui étant adressé a été saisi dans le Kentucky, lequel contenait du valéryl fentanyl.

«Vendredi dernier, les autorités fédérales nous ont informés que l'un de nos employés civils faisait l'objet d'une enquête pour distribution d'une substance contrôlée et le POA a pleinement coopéré avec les autorités fédérales dans la poursuite de leur enquête», a déclaré Tom Saggau, porte-parole de l'Association des officiers de police de San Jose, à PEOPLE.

«La POA a immédiatement mis l'employé civil en congé et, conformément à la procédure habituelle, a coupé tout accès à la POA. Aucune autre personne de la POA n'est impliquée ou n'avait connaissance des faits allégués. Le conseil d'administration est attristé et déçu d'apprendre cette nouvelle et s'est engagé à apporter tout son soutien aux autorités chargées de l'enquête», a-t-il ajouté.

Joanne Marian Segovia risque une peine statutaire maximale de 20 ans, selon le bureau du procureur des États-Unis, avec une possibilité de 3 ans de liberté surveillée et jusqu'à 250 000 dollars d'amende.

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