Les proches, amis et collègues de Maureen Breau se sont réunis, vendredi après-midi, pour lui rendre hommage lors d’une cérémonie empreinte d’émotions à l’extérieure du poste de police de la municipalité régionale de comté de Maskinongé.
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Des policiers, des ambulanciers, des pompiers et du personnel de l’hôpital ont tenu à honorer la mémoire de la policière de 42 ans tuée lors d’une intervention lundi soir.
Des dizaines de ballons blancs ont été lancés dans le ciel et la famille de Maureen Breau était présente, entourée par les policiers de la Sûreté du Québec (SQ).
Le père de la policière a serré dans ses bras pendant de longues minutes William Berrouard, le coéquipier de sa fille, celui qui était à ses côtés le soir du drame. M. Berrouard a été blessé à la tête par le couteau de l’homme en crise. Il avait d’ailleurs confié qu’elle lui avait sauvé la vie.
«On espère que les élus et les décideurs vont voir toute la portée et l’importance qu’ils doivent accorder à ce drame pour amener des solutions concrètes aux problématiques engendrées», a commenté Jacques Painchaud, président de l’Association des policières et policiers du Québec, qui réclame la tenue d’une enquête publique.
«Je l’ai vue la semaine passée. C’était une personne souriante et c’était tout le temps facile avec elle. On est tellement solidaires avec la SQ. On veut juste montrer qu’on est là pour leur offrir notre soutien. C’est clair qu’on veut qu’il y ait une justice pour Maureen», a confié une ambulancière à TVA Nouvelles.
Pas d’enquête publique envisagée pour Québec
Le ministre François Bonnardel, de passage à Nicolet, a été questionné sur la tenue d’une enquête publique concernant le meurtre de Maureen Breau. Le ministre de la Sécurité publique a affirmé que trois enquêtes étaient en cours et qu’il attendait le dénouement de celles-ci. Le Service de police de la Ville de Montréal, le Bureau des enquêtes indépendantes et le Bureau du coroner tentent de faire la lumière sur les circonstances du drame.
«Ça semble être un cas de santé mentale important... est-ce que le suivi a été bien fait? L’enquête pourra le démontrer. Il ne reste que les policiers avec les travailleurs psychosociaux qui les accompagnent. Ces équipes mixtes qui suivent les policiers sur les différents appels demeurent une option importante pour travailler avec ces cas de santé mentale importants», a commenté le ministre François Bonnardel.
Les funérailles de la policière et mère de famille seront célébrées le 13 avril au Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap.