Un Montréalais de 42 ans qui leurrait de jeunes ados sur internet en leur proposant du sexe contre de l’argent tout en leur demandant de lui trouver des filles « le plus jeune possible » a finalement plaidé coupable, après s’être fait attraper par un agent d’infiltration.

« À l’une des victimes, il lui a envoyé 50$ en demandant des photos. Il lui a demandé si elle voulait un ‘sugar daddy’. Il mentionnait aussi vouloir des preuves de l’âge des filles. Ce genre de discussion est revenu à plusieurs reprises. », a expliqué Me Jérôme Laflamme de la Couronne, ce vendredi au palais de justice de Montréal.

Debout dans le box des accusés, Marc André Laliberté n’a pas bronché quand le procureur a relaté ses crimes, qui se sont étalés de 2017 à 2020.

Sa première victime de 14 ans avait été contactée sur un média social. Et petit à petit, Laliberté s’est mis à parler de sexe avec l’ado. Se faisant rassurant et à l’écoute, il avait réussi à convaincre la jeune de lui envoyer des images explicites, tout en essayant de la convaincre de trouver des jeunes pour satisfaire ses fantasmes déviants.

La fille en avait finalement parlé à ses parents, ce qui avait mené à l’arrestation de Laliberté en 2020. 

Accusé de leurre, l’accusé ne s’était toutefois pas calmé puisque quelques mois plus tard, il contactait une autre ado, cette fois de 17 ans. Encore là, il a soutiré des photos tout en demandant à la victime de lui trouver des filles. 

Encore une récidive

Quelques mois plus tard, il a encore récidivé, sauf que l’ado de 13 ans était en fait un policier. Arrêté une nouvelle fois, Laliberté avait à nouveau récidivé, cette fois sur une jeune de 14 ans. 

« L’accusé lui a demandé si elle avait des sœurs plus jeunes, elle répond qu’elle en a une de 13 ans, indique le résumé des faits. L’accusé demande s’il peut écrire à cette sœur. »

Par la suite, Laliberté lui a demandé de trouver d’autres filles, affirmant même que si elle avait 6 ans, cela ne le dérangerait pas.

« Il va dire que l’âge n’a pas d’importance », a souligné Me Laflamme.

L’ado a toutefois tout avoué à ses parents, qui ont porté plainte à la police. Et pour coincer à nouveau Laliberté, un agent d’infiltration a été mis à contribution. L’idée s’est avérée payante puisque le pédophile a vite mordu à l’hameçon en pensant parler à une jeune fille de 13 ans.

« Il lui a demandé si elle aimerait une relation secrète avec un homme plus vieux, lui offre de magasiner, de lui acheter des choses et de lui transférer de l’argent », selon le résumé des faits.

Laliberté a finalement été arrêté en novembre dernier et cette fois, il est resté détenu. Et plutôt que d’aller à procès, il a plaidé coupable de leurres, mais aussi d’avoir transmis du matériel sexuellement explicite à une personne qu’il croyait mineure, soit l’agent d’infiltration.

Il reviendra à la cour dans les prochains mois, pour les plaidoiries sur la peine à lui imposer.