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Une propriétaire de garderie acquittée de voies de fait sur un bébé

Photo d'archives, AFP

La propriétaire de la garderie Chez Mamy Huguette, accusée de voies de fait sur un poupon de sept mois, a été acquittée vendredi, trois ans et demi après le dépôt de l’accusation contre elle.

Huguette De Varennes s’est effondrée en larmes quand la juge Annie Trudel l’a libérée du lourd fardeau qui pesait sur elle en prononçant son acquittement.

«Jamais je n’aurais fait mal à un petit bébé», a sangloté la femme de 67 ans, enlaçant sa fille, qui l’accompagnait. 

L’éducatrice était accusée de voies de fait causant des lésions après que l’un des enfants qui fréquentaient sa garderie en milieu familial, un garçon de sept mois, a subi une fracture du fémur en août 2019.

«Improbable» que ce soit elle

Dans sa décision, la juge Trudel a souligné que le ministère public n’avait pas réussi à démontrer hors de tout doute raisonnable qu’Huguette De Varennes était responsable de la blessure.

Même qu’un expert appelé à la barre lors du procès avait qualifié cette hypothèse de «très peu probable» puisque les premiers signes de douleurs observés par les parents de l’enfant étaient survenus au petit matin, le lendemain. Le père du petit avait décrit un cri strident lors d’un changement de couche vers 5h30.

«C’est improbable que l’on retrouve un cri uniquement à ce moment et pas lors des autres manipulations avant», a résumé la juge en citant le témoignage du Dr Jean-Luc Doray, qui parlait notamment de changements de couches et de transitions dans une chaise haute ou un siège de voiture.

Le pédiatre avait en contrepartie identifié le changement de couche matinal comme le moment le plus plausible de la fracture.

La magistrate a donc prononcé l’acquittement d’Huguette De Varennes, l’éducatrice n’ayant pas eu «l’opportunité exclusive» de provoquer la fracture du poupon.

La juge Trudel a d’ailleurs rappelé qu’elle n’avait perçu aucune contradiction dans le témoignage de l’éducatrice, contrairement à celui des parents.

Mme De Varennes avait témoigné avoir été «sidérée» quand les policiers se sont présentés chez elle pour procéder à son arrestation puisque rien dans la journée ciblée ne pouvait expliquer la fracture à son avis.

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