Privés d’électricité depuis plus de 48 heures, les citoyens s’organisent du mieux qu’ils peuvent; certains vont ainsi chez des amis, de la famille, mais ils sont aussi plusieurs à solliciter les infrastructures de toutes sortes.
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Hôtels, bibliothèques, restaurants et centres commerciaux sont de la sorte pris d’assaut par les sinistrés qui se retrouvent à court de moyens.
Les files d’attente pour le service au volant s’étirent devant plusieurs succursales de restauration rapide.
À certains emplacements, il faut compter au moins 30 minutes d’attente pour obtenir sa commande.
Même si l’attente est longue, pour plusieurs, c’est une nécessité.
«Oui, pour avoir un peu de chaleur, commente une citoyenne. Parce que c’est un petit peu froid. Au moins, il ne fait pas -40 [degrés Celsius], mais c’est pas si pire.»
«J’ai parti la cheminée à la maison, mentionne pour sa part un homme. Puis c’est correct, mais ce soir on va à l’hôtel.»
Le scénario est similaire dans les centres commerciaux, par exemple au Carrefour Laval, alors que les prises électriques sont une denrée rare.
«On est très sollicité. On nous demande si on a bientôt fini pour qu’ils puissent prendre la relève», relate un homme qui utilise une prise électrique afin de recharger ses appareils.
Téléphones, ordinateurs portables, tablettes intelligentes et autres appareils sont ainsi rechargés en masses.
Les citoyens sont par ailleurs nombreux à profiter aussi de l’air de restauration pour consommer un repas chaud.
«On dort à la maison, les hôtels sont pleins. On n’a pas trouvé aucune chambre d’hôtel libre. Et j’ai une petite fille de 6 ans... hier il faisait très, très froid», déplore une mère de famille.
Les bibliothèques sont également très prisées par les sinistrés; dès 10h vendredi matin, les places libres étaient chose rare.
