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La Fonderie Horne menace de fermer si les mesures imposées par Québec sont trop sévères

Émilie Parent-Bouchard / AGENCE QMI

L’entreprise Glencore a laissé planer la fermeture de la Fonderie Horne si le gouvernement lui imposait l’obligation d’atteindre 15 nanogrammes par mètre cube d’arsenic dans l’air avant 5 ans. 

On peut lire dans les commentaires de Glencore rendu public le 12 avril « qu’une telle décision menacerait la survie de la Fonderie et de l’affinerie CCR située à Montréal, mais aussi de toute l’industrie du cuivre au pays, et ce, sans raison ».

Il est aussi révélé dans les documents que Glencore a réussi à convaincre le gouvernement de repousser le dépôt d’un plan d’action visant l’atteinte de la norme québécoise d’émission annuelle moyenne d’arsenic dans l’air, soit trois nanogrammes de novembre 2026 au 31 décembre 2027.

À la suite des consultations publiques de l’automne dernier, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, avait affirmé qu’il avait l’intention de demander à l’entreprise d’accélérer l’atteinte du 15 nanogrammes par mètre cube dans l’air. 

La multinationale Glencore a aussi demandé au ministère de l’Environnement de retirer la norme quotidienne de plomb, qui posait aussi problème. 

Glencore a d’ailleurs remis en doute, à de nombreuses reprises, la validité scientifique des restrictions que le ministère de l’Environnement voulait initialement imposer à la Fonderie Horne.

Dans sa réponse à la suite de la réception de l’autorisation ministérielle initiale, Glencore affirme « que le gouvernement s’apprête à fixer différentes normes arbitraires qui ne sont aucunement justifiées sur le plan scientifique et aucunement nécessaires pour assurer la protection de la santé et de la population.»

L’entreprise se dit aussi « déconcertée de constater qu’elle contient des conditions injustifiées et déraisonnables, découlant de prémisses inexactes et de perceptions erronées quant au risque à la santé et quant à la responsabilité de la Fonderie. »

Ces remises en question concernent notamment les conséquences avancées de la part d’experts de santé publique du gouvernement quant à l’exposition de la population à certains contaminants, dont l’arsenic et le plomb. 

Glencore déplore que le gouvernement n’ait pas suffisamment pris en compte les avis que l’entreprise.

Malgré tout, Glencore n’a pas réussi à faire plier le gouvernement sur la fréquence des mesures d’échantillonnage.

L’entreprise demandait à Québec de maintenir un échantillonnage aux trois jours, comme dans l’autorisation ministérielle de 2017, mais le ministère de l’Environnement a refusé et a maintenu son obligation d’en effectuer aux deux jours.

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