Les agents de bord en ont assez de faire du bénévolat et lancent une campagne nationale pour mettre fin au travail non payé dans le secteur de l'aviation.
La campagne «Le travail non payé, c'est du vol», est une initiative du Syndicat canadien de la fonction publique.
Ce syndicat représente environ 18 500 agents de bord de dix compagnies aériennes, dont Air Canada et Air Transat.
«Un agent de bord qui commence c’est 29 000$ par année jusqu’à 50 000$ à son maximum, puis 20% de ses tâches sont non rémunérées par la compagnie», explique en entrevue sur les ondes de LCN Dominic Levasseur, président des agents de bord d’Air Transat.
Les agents de bord sont rémunérés uniquement pour les heures de vol qu’ils effectuent, et non pas pour le travail avant ou après. Ainsi, les travailleurs ne sont pas payés lors du passage des contrôles de sécurité, lors de l'embarquement ou débarquement des voyageurs.
«On est payés dès que la porte est fermée. Maintenant quand on arrive à Cancún (par exemple) l’heure au sol n’est pas payée», précise-t-il. Il ajoute que les tâches prévol sont pourtant les plus importantes.
«Les tâches le plus sécuritaires se font au sol.»
En cas de retard, ils ne sont pas payés en surplus. Selon le syndicat, il s’agirait de 35 heures de travail qui n’est pas payé par mois.
«Nos demandes sont d’être payés dès la première minute au travail jusqu’à la dernière minute, comme dans tous les emplois, dans tous les secteurs au Canada. C’est assez simple. Les agents de bord n’ont pas de gros salaires!»
Cette campagne culminera avec une journée nationale d'action, le 25 avril prochain.
Des événements sont prévus à Montréal, Toronto, Vancouver et Calgary.
Le site web de la campagne avec d'autres infos : https://travailnonpaye.ca/