10 ans d’enquêtes: nous surveillons de près le secteur immobilier

Depuis les logements sociaux non construits jusqu’aux achats de proches de dictateurs africains en passant par les frasques des courtiers immobiliers, notre Bureau d’enquête scrute avec attention les transactions douteuses dans le marché immobilier québécois.  

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Des courtiers immobiliers aux pratiques douteuses 

La frénésie immobilière qui a gagné le Québec au cours des dernières années a permis à de nombreux courtiers de faire des affaires d’or. Mais certains ont profité de cette manne pour s’enrichir sur le dos de leurs clients.  

En 2022, notre Bureau d’enquête a levé le voile sur de nombreux cas de courtiers aux pratiques douteuses. Certains ont acheté la maison de leurs clients pour une bouchée de pain avant de la revendre à fort prix, d’autres ont falsifié des documents ou se sont placés en conflit d’intérêts.  

Des logements abordables jamais livrés ou pour des riches 

La crise du logement frappe fort à Montréal. C’est pour cette raison que la mairesse Valérie Plante s’est largement félicitée d’avoir livré 12 000 logements sociaux et abordables dans son premier mandat.  

Mais dans les faits, il y en a moins de 4300 qui ont été construits, ont découvert nos journalistes en 2022. Plusieurs logements comptabilisés par l’administration Plante n’ont jamais vu le jour et certains ont même été comptés en double.  

Cette enquête faisait suite à nos révélations de 2021, voulant que des centaines de logements dits « abordables » aboutissent dans les mains de riches investisseurs. L’un d’eux est même un proche du dictateur du Tchad, identifié dans notre dossier de 2017 sur les fortunes africaines qui investissent au Québec. 

Des fortunes africaines investissent ici 

Des fortunes africaines ont investi au Québec des dizaines de millions de dollars, parfois avec de l’argent mal acquis grâce à des régimes corrompus.  

C’est ce que révélait notre Bureau d’enquête en 2017, après près d’un an de recherches. Nous avons notamment découvert que des proches des régimes du Tchad, du Gabon, du Congo, notamment, avaient acheté des propriétés à Montréal et à Gatineau, souvent sans hypothèque.