Face à l’inflation, les Québécois n’ont plus le choix que de s’adapter puisque la majorité peine à payer les dépenses courantes, selon un récent sondage.
Francesca Gosselin est mère de deux enfants. Sa famille vit principalement du revenu de son conjoint. La femme connaît bien l’inflation.
«La viande, les produits laitiers, on a senti beaucoup d’augmentation à ce niveau-là. Il y a l’essence aussi. On avait deux voitures, et maintenant on est rendu avec une. Depuis la pandémie, en 2020, il y a eu un temps calme. Mais la dernière année, c’était vraiment le pire», raconte-t-elle à TVA Nouvelles.
D’après un récent sondage, 74% des Québécois estiment qu’ils éprouvent de la difficulté à payer les dépenses courantes comme l’épicerie, l’essence et les produits de base.
«Quelque chose qu’on a remarqué c’est qu’il y a beaucoup de Québécois qui ont maintenant un deuxième emploi pour en arriver à leurs besoins», estime Josée Cabral, spécialiste de l'impôt chez H&R Block.
«Premièrement, je fais fréquemment l’inventaire de mon congélateur et de mes armoires pour ne pas acheter des aliments en double. Ensuite, j’utilise beaucoup l’application FoodHero qui me permet d’acheter de la viande avec 30% de rabais. Ce qui est plus avantageux est d’attendre lorsqu’il y a un spécial les jours suivants puisqu’il y a une plus grosse quantité. Ce qui reste après le spécial, ils le mettent à 50-60% de rabais en plus du rabais existant», détaille Mme Gosselin.
«Présentement, la majorité des gens ont vu leur marge de manœuvre financière fondre comme neige au soleil dans les derniers mois», détaille Jean-François Cliche, syndic de faillite chez MNP LTÉE.
D’ailleurs, 45% des Québécois déclarent être à 200$ ou moins de ne pas pouvoir s’acquitter de leurs obligations financières.
«La situation économique ne discrimine personne présentement. Peu importe son type de travail, son origine, tout le monde est affecté par ce qui se passe», mentionne M. Cliche.
«Il faut s’adapter. On ne peut plus vivre avec les mêmes moyens qu’on avait avant. Il faut quand même essayer d’économiser parce qu’il y a toujours des imprévus dans la vie», souligne Mme Cabral.