Une émission télévisée présentée au Royaume-Uni ne fait pas l’unanimité, puisque des scènes de nudité sont présentées à un auditoire adolescent.
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Les réalisateurs de l’émission diffusée sur la chaîne «Channel 4», qui sont la cible de plusieurs menaces, appuient leur démarche en soulignant que le tout est fait dans un contexte «pédagogique».
La série télévisée vise à sensibiliser les jeunes à la diversité corporelle.

CHANNEL 4
Devrait-on s’indigner de l’initiative de «Channel 4»? Une sexologue en entrevue avec Frédérique Guay sur les ondes de LCN amène un point de vue nuancé.
Tout d’abord, la sexologue Valérie Morency tient à préciser qu’elle a seulement écouté l’épisode 2, qui traitait le sujet de l’acceptation de soi.
«Sur les 46 minutes que j’ai vues, j’ai vu des seins, des organes génitaux, mais cinq minutes sur l’ensemble de l’épisode, dit-elle. On semble mettre beaucoup l’accent sur le moment où les jeunes vont voir des corps nus pour une première fois.»
«Il y a des moments très touchants dans l’émission», ajoute-t-elle, précisant que certains jeunes peuvent avoir une prise de conscience après avoir été exposés à la nudité.

CHANNEL 4
Sur les médias sociaux, certains internautes parlent carrément de «perversion sexuelle».
Mme Morency rappelle que les participants de la série ont obtenu l’autorisation de leurs parents ou tuteurs avant d’être exposés à de la nudité.
L’enjeu de la diversité corporelle
La question se pose : est-ce que nos jeunes sont suffisamment exposés à la diversité corporelle?
«Sûrement pas, croit la spécialiste. C’est un peu ce qu’on mise dans cette émission-là. On y va vraiment dans la diversité corporelle.»
«On a un objectif qui est pédagogique. On ne parle pas juste des organes génitaux. On parle du corps aussi dans sa globalité [...] c’est important de montrer une diversité corporelle», a-t-elle poursuivi.
Malgré tout, la spécialiste comprend que certains parents ne sont pas à l’aise avec la démarche et que des inquiétudes peuvent être exprimées.
«Il y aura toujours des gens qui vont être confrontés dans leurs valeurs, dans leurs limites lorsqu’on parle de sexualité [...] on a le droit d’aimer ou pas», affirme Mme Morency.
*Voyez l’entrevue complète avec la sexologue Valérie Morency dans la vidéo ci-haut*