La quasi-totalité des Québécois (95 %) souhaite une semaine de travail de quatre jours, mais la majorité ne veut pas travailler plus de 36 heures (67 %).
C’est du moins ce que révèle un sondage publié mardi par la plateforme de recherche d’emploi Talent.com.
On y apprend notamment que la semaine de travail de quatre jours reste un des avantages sociaux les plus demandés par les employés du Québec (60 %) au même niveau que la flexibilité dans le choix des heures de travail (60 %) et les prestations d’assurance (50 %).
Le Québec est d’ailleurs la seule province où la semaine de travail de quatre jours et la flexibilité des horaires de travail ont été choisies à parts égales dans la liste des avantages suggérés.
Parmi les personnes interrogées au Québec, 36 % estiment que la semaine de travail de quatre jours est une suite logique après l’implantation du travail hybride.
Un meilleur équilibre entre le travail et la vie personnelle (48 %), l’amélioration de la santé mentale et la prévention de l’épuisement professionnel (19 %), et la réduction du niveau de stress (8 %) sont les principales motivations des employés québécois qui souhaitent mettre en place ce concept.
Inquiétudes
«Des programmes pilotes réussis pour une semaine de travail de quatre jours ont été mis en place dans plusieurs pays, ce qui a entraîné une amélioration de la productivité. Les Québécois se montrent eux aussi de plus en plus intéressés par ce concept, mais ils expriment de nombreuses inquiétudes», a indiqué Yannick Paradis, directeur des ventes chez Talent.com.
En effet, sept Québécois sur 10 (72 %) ont confié être inquiets quant à la mise en place d’une telle mesure. Ils sont 39 % à craindre d’être moins bien payés et 29 % à avoir peur de faire des journées plus longues.
Lorsqu'il s'agit d'accepter une réduction de salaire en échange d'une semaine de travail plus courte, la moitié des Québécois se disent favorables. Parmi eux, 4 sur 10 seraient même prêts à accepter une réduction allant jusqu'à 10 %. Le Québec est d’ailleurs la seule province au Canada où les répondants sont les plus disposés à accepter une réduction de salaire par rapport au reste du Canada.
Le sondage a été mené auprès de 1003 Canadiens actifs entre le 30 mars et le 6 avril 2023.